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Neuchâtel au c?ur de la formation des médias pour après-demain

Un master en journalisme devrait voir le jour à la rentrée 2008 à Neuchâtel. Ses parents: l'Université et le Centre romand de formation des journalistes. La moitié de la formation sera pratique. «Nous entendons former les journalistes de demain au journalisme d'après-demain.» Le propos est ambitieux, à l'image du projet présenté hier au c?ur du vieux Neuchâtel. L'Université de Neuchâtel et la fondation du Centre romand de formation des journalistes (CRFJ) ont annoncé avoir paraphé un «mémoire d'entente» qui les engage à élaborer ensemble un master professionnalisant en journalisme. Nouvelle et unique sur sol helvétique, cette formation devrait démarrer à la rentrée 2008, en complémentarité avec celle qui est dispensée à Lausanne par le CRFJ.

11 mai 2007, 12:00

L'histoire est partie d'une double demande, expose Vincent Kaufmann, chef de ce projet baptisé «Académie du journalisme et des médias» (AJM). Des rédacteurs en chef, d'abord, soucieux de voir leurs troupes mieux formées. Des éditeurs ensuite, qui demandaient des offres de formation continue pour leurs cadres, plus orientées sur l'économie et le management. Des deux est sortie la décision de l'Uni de Neuchâtel de mettre sur pied ce master, en concertation avec les gens de la profession. Auquel s'ajoutera - mais c'est encore un chantier à ouvrir, prévient Vincent Kaufmann - un «master of advanced studies», aboutissement d'une formation continue par modules.

Professionnalisant, ce master sera donc fortement axé sur la pratique. C'est d'ailleurs pour permettre ça que la fondation du CRFJ s'est impliquée dans la future académie: elle s'engage à fournir des stages dans les rédactions ou les studios et fournira des «intervenants qualifiés issus du monde professionnel». Tous deux membres du conseil de fondation, Daniel Pillard (Ringier Romandie) et Pierre-François Chatton (TSR) l'ont répété à l'envi. Pour eux, cette nouvelle voie de formation est prometteuse: «Nous rehaussons la qualité des journalistes.»

Du côté de l'Etat et de l'Université de Neuchâtel, l'enthousiasme se mesure au nombre d'intervenants. A commencer par la conseillère d'Etat Sylvie Perrinjaquet, ravie de cette formule de «partenariat privé-public». Pour la ministre de l'Education, ce projet est une preuve remarquable que l'Université est «capable de se développer», réaffirmant qu'elle ne vit pas «en vase clos». Quant aux recteur et vice-recteur Jean-Pierre Derendinger et Daniel Schulthess, ils ont rattaché le sujet au système de Bologne. Pour le premier, il correspond à ces «formations courtes de niveau master répondant à des besoins spécifiques d'un secteur d'activité». Quant au second, il rappelle que, même si des cours de journalisme sont dispensés depuis de nombreuses années à Neuchâtel (mais seulement jusqu'au niveau bachelor), il a fallu «inventer quelque chose de neuf».

Depuis hier, ce quelque chose existe. / SDX

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