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Mozart revivifié

Aimez-vous Brahms? Eh bien, repassez l?an prochain, cette année, c?est Mozart! On aurait tort de trop s?en plaindre, tant l??uvre du classique immortel est vaste et en fin de compte méconnue après 250 ans. L?Orchestre de chambre de Neuchâtel (OCN) nous a ainsi transmis dimanche trois facettes d?un Mozart dépoussiéré.

02 mai 2006, 12:00

Merveille que l?alliance d?un excellent orchestre, mûri sous la direction de chefs titulaires qui ont su marier émotion et exigence, et d?un chef invité très inspiré et spécialisé dans le répertoire interprété! Venu des Pays-Bas, Jan Willem de Vriend apporte à l?OCN une fougue, une transparence et une souplesse bienheureuses, dans la dentelle des cordes quasi non vibrées et des articulations à l?ancienne. La Symphonie No 7 en ré majeur alterne en ouverture tout l?esprit d?un Mozart épris de beauté et de vivacité et certaines faiblesses de jeunesse (l?auteur n?avait que 12 ans).

Un artiste de grand renom a-t-il le droit d?avoir une baisse de forme? Nous répondrons ici avec indulgence par l?affirmative. Raphaël Oleg interprétait le Concerto pour violon No 3 en ré majeur de Mozart. Le violoniste apporte une belle richesse de son, un jeu très sûr et classique. Mais on voudrait être envoûté, séduit, emporté par l?émotion, ce qui n?est pas le cas. De plus, la justesse n?est pas toujours au rendez-vous. Si le public a manifesté un peu plus d?intérêt que nous, obtenant un bis, l?accueil qu?il a réservé à la justement célèbre Symphonie No 39 en mi bémol majeur qui terminait le concert trahissait, lui, le plus haut enthousiasme. Avec raison. Dans l?introduction, de Vriend ose suivre Mozart qui écrit là d?incroyables dissonances, en choisissant un tempo plus retenu que de coutume et parfaitement assumé. / ATR

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