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Vivre à l'année dans un mobile home, une formule qui fait des adeptes

Une vingtaine de mobile homes abritent des familles à l'année, au camping des Brenets. Une nouvelle formule d'hébergement qui fait de plus en plus d'émules. «Si ça continue, on va rattraper les Américains!» Dominique Mettile, administrateur du camping quatre étoiles du Champ-de-la-Fontaine, aux Brenets, fait les comptes: sur le mur de la réception, 24 boîtes aux lettres sont attribuées aux campeurs qui vivent là à l'année. Deux nouvelles familles les rejoindront le mois prochain. «Nous avons de plus en plus de demandes.»

15 avr. 2007, 12:00

Si la vie en caravane était autrefois réservée aux gens du voyage, que l'on regardait avec plus ou moins de méfiance, le phénomène s'est généralisé aujourd'hui. Ceux qui ont choisi de vivre à l'année dans une maison sur roues ne sont plus gitans, mais Chaux-de-Fonniers, Zurichois, Bâlois ou encore Tessinois.

«Ici, c'est une île! Le seul accès est la petite route qui mène au tunnel. On est protégé des nuisances», apprécie Paul, retraité originaire de Bâle-Campagne. Depuis dix ans, soit l'âge du camping, il loge avec son épouse et leur petite chienne Lula dans un mobile home de bois avec vue sur le lac des Brenets. «Nous étions les premiers... Aujourd'hui, nous avons de plus en plus de voisins!», constate-t-il, en souriant. Ils viennent de Schwyz, d'Argovie, de Lucerne... comme la majorité des résidants. Certains sont même devenus citoyens des Brenets!»

Si, en France, il est interdit de vivre toute l'année dans un camping, en Suisse, «tout dépend de la patente. Si le camping est au bénéfice d'une autorisation pour ouvrir toute l'année, c'est possible.», précise Dominique Mettile.

D'autres n'ont pas attendu l'âge de la retraite pour devenir campeurs à l'année. Plusieurs Chaux-de-Fonniers et Loclois travaillent en ville et rentrent chaque soir dans leur «petit coin de paradis».

L'hiver? «Il n'y a pas de problèmes. D'ailleurs, on connaît la région. On le sait d'avance...», rappelle Paul. Reste que, pour camper à l'année sous les sapins, mieux vaut mettre le prix dans un mobile home équipé en conséquence: isolation, double vitrage, chauffage au gaz, etc. Pour un deux-chambres- living-salon en matière synthétique, de 40 m2 environ, comptez un minimum de 75 000 francs. Et jusqu'au double pour des parois en canexel ou en bois.

«Les gens les achètent en leasing, comme une voiture. Ensuite, ils n'ont plus que les frais d'emplacement, entre 250 et 500 fr. chaque mois.», explique Dominique Mettile.

Car ce n'est pas seulement pour la beauté du paysage que certains choisissent ce mode de vie. Installée depuis trois ans dans un double mobile home de bois, qu'elle bichonne avec amour, Verena, originaire de Lucerne, n'en fait pas un mystère. «Pour moi, c'est une question de coût. Je ne pouvais pas m'acquitter d'un loyer, trop onéreux», explique-t-elle en allemand. Verena ne parle pas du tout français. Qu'importe. «Je discute avec mes voisins suisses allemands!» / SYB

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