Jeudi matin, pour la seconde fois, les jeunes Loclois de la classe de Françoise Feller recevaient leurs camarades du cycle 3 de l'école toute proche des Bassots. «Des contacts vraiment sympathiques et très enrichissants», confirmait sa titulaire, Dominique Inglada. Avec ses élèves de neuf à onze ans cette enseignante a travaillé sur les thèmes de la pierre et du bois. Dans la Mère-Commune, les enfants se sont intéressés à douze sites inscrits au patrimoine de l'Unesco et à la candidature des deux villes du Haut. D'où un élargissement de la démarche des élèves au patrimoine industriel du Locle.
Tous ces thèmes ont fait l'objet de regards croisés de la part des jeunes Neuchâtelois et Haut-Doubistes. Ainsi, jeudi, les gosses d'outre-Doubs ont découvert comment une artiste d'ici travaille la pierre. Les deux classes, réunies comme une école sans frontière, ont d'abord rendu visite à Jacqueline Jeanneret, sculptrice établie au Col-des-Roches. Tous, ou presque, sont repartis avec un bout de «caillou» en main et le sourire communicatif de cette chaleureuse créatrice.
Pour découvrir une partie du patrimoine loclois, les élèves ont ensuite gagné l'Hôtel de ville. Sur place, ils ont été accueillis par Jean-Marie Cramatte, architecte communal, qui leur a d'abord rappelé les origines de la ville, dès sa première citation, en 1151, jusqu'à nos jours. Il a signalé les étapes marquantes du développement du Locle, avant de conduire une visite du bâtiment. Soit le quatrième Hôtel de ville construit depuis l'arrivée du premier citoyen, Jehan Droz.
«Chaque classe a maintenant traversé à deux reprises le Doubs dans le cadre de ce projet pédagogique éducatif, observe Françoise Feller. La quasi-totalité des éventuelles différences culturelles a été gommée.» En 2005, le rendu de la précédente campagne, sur «Les eaux vives», avait eu lieu au Locle. Cette démarche, présentant les travaux et enquêtes des classes régionales engagées dans l'action, aura lieu mardi 30 mai à la salle des fêtes de Villers-le-Lac. «Nous entendons en faire un événement festif ouvert au public», signale Dominique Inglada. / JCP