Huit ans de silences. D’abord au milieu des tombes – noircies par la proximité de la route cantonale –, un grattoir en bois et une brosse à la main, puis dans les archives, et enfin derrière le clavier. C’est le temps qu’il a fallu à l’historienne Anne-Marie Faraggi Rychner pour «redonner le son et l’image» au cimetière juif des Eplatures.
Les mots sont ceux de Michel Margulies, le rabbin de la communauté juive de La Chaux-de-Fonds, écrits dans la préface d’un ouvrage qui vient de sortir aux Editions Alphil. Richement illustré, «Le cimetière israélite de La Chaux-de-Fonds» est un témoin de la communauté juive de la région, à l’heure où celle-ci s’amenuise. Ne demeurent plus qu’une centaine de membres dans le canton.
Archéologue préhistorienne de formation, désormais à la retraite, l’auteure a été convaincue de la nécessité de ce travail de mémoire. «Le caractère historique, artistique et ethnosociologique du lieu...