Une fois encore, chez Jean* (prénom fictif), les cadeaux placés sous le sapin ne seront pas déballés cette année. Les sourires, les yeux qui brillent, les embrassades, tout ce qui fait la magie de Noël, ce papa divorcé ne les partagera pas avec ses enfants. «Pourtant, j’avais confiance en la justice», assure-t-il. «Mais rien ne bouge. Voilà plus d’un an que je n’ai pas revu mes filles. Mon cœur est en miettes».
Comment expliquer qu’un père à qui la justice ne reproche rien, ni en terme de maltraitance, ni en terme de versements de pension, soit privé de son droit de garde depuis si longtemps? "L’Office de protection de l’enfant ne peut que rappeler la mère à ses devoirs. Il n’a pas d’autres outils que sa force de conviction", admet Christian Fellrath, chef de l’Office de protection de l’enfant et de l’adulte. Ses explications dans notre édition de demain.