Le court métrage du jeune cinéaste chaux-de-fonnier Robin Erard, «Elder Jackson», n'a pas décroché de «Pardi di domani» (Léopards de demain) au festival de Locarno. Dans sa catégorie, la palme est allée à «Kwa heri Mandima» de Robert-Jan Lacombe.
Déçu? «Un peu», admet Robin Erard. «Le film a été très bien accueilli à la projection et j'ai eu de bonnes critiques». «Elder Jackson», une fiction qui raconte l'amour impossible de deux jeunes missionnaires mormons, concourrait avec 13 autres courts métrages suisses (notre édition du 22 juillet).
Robin Erard n'a pas perdu son temps pour autant. Pour la promotion de «Elder Jackson», il se réjouit des contacts ébauchés avec Swiss Films ainsi qu'avec le programmateur du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Simple festivalier aussi jusqu'à vendredi, il a pu voir les films qu'il souhaitait. Ses coups de cur? «Tilva Ros», un film serbe sur l'adolescence. Le Chaux-de-Fonnier a cependant préféré les documentaires (dont «Guru», un film suisse inquiétant sur une secte en Inde) aux fictions, trop axées sexe et marketing à son goût. Robin Erard ébauche maintenant l'écriture de son premier long métrage, sur les limites de la tolérance. Un projet qui - il le sait - lui prendra des années, si tout va bien. /ron
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