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Mendelssohn comme au premier jour

12 mars 2009, 09:30

David Stern, qui a dirigé l'Orchestre de chambre de Bâle mardi à la Salle de musique de L'Heure bleue, connaît bien le concerto pour violon et orchestre op. 64 de Mendelssohn au programme de la soirée. Son père Isaac Stern a signé, en son temps, un enregistrement de référence. La cause était donc entendue mais ce concert nous a permis de faire connaissance avec Sarah Chang, d'apprécier l'aisance fabuleuse de la violoniste, une sonorité lumineuse, un vibrato très serré pour conduire la tension d'une phrase, une technique d'archet impressionnante. Le concerto prend ici une fraîcheur toute nouvelle, éloignée de toute démonstration de virtuosité. L'exécution s'impose par un lyrisme profond, serein, parfois véhément, par sa musicalité, par son élégance.

A la tête de l'orchestre, David Stern fait une lecture vivante, transparente de la partition. Du grand art, chef et soliste évoluent dans le même esprit. Les bois, les flûtes traversières, d'une belle qualité instrumentale - qu'on appréciera dans la symphonie No 5 de Mendelssohn qui suivra -, ne sont pas parfaitement à l'écoute du violon lorsqu'ils sont en dialogue et plus particulièrement dans l'allegro que Sarah Chang prend à un tempo très rapide.

Pour avoir fait renaître l'½uvre de Jean-Sébastien Bach, Mendelssohn s'est imprégné de sa musique, de ses fugues, à tel point qu'on en trouve une lumineuse similitude dans le choral et final de la symphonie No 5 dite «Reformation». Actif, souple, très belles cordes, l'Orchestre de chambre de Bâle est éclatant. Dirigés par David Stern, il semble que les musiciens aient oublié les modèles stéréotypés pour redécouvrir la musique fine et généreuse de Mendelssohn comme au premier jour.

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