La compagnie théâtrale locloise Comoedia ne se distingue pas seulement pour la qualité de ses comédiens confirmés et déjà bien connus du grand public. Elle est également un excellent tremplin pour des jeunes en devenir qui cherchent à vivre une aventure hors du commun dans une ambiance plutôt familiale et bon enfant. C'est le cas de Lucie Pahud, étudiante de vingt ans, qui incarne le rôle de Natacha dans la comédie dYvan Calbérac, «Tout un cinéma».
Dans la réalité, Lucie Pahud n'en est pas à ses premières armes, puisqu'elle a eu l'occasion de jouer dans plusieurs spectacles du Théâtre populaire romand dans les années 2000. «A l'adolescence, j'ai assisté à quelques représentations de Comoedia et mon rêve était une fois d'y participer pour de vrai. Mais je n'osais pas trop y croire, car je pensais que c'était trop ambitieux pour moi», raconte-t-elle. Et voilà que par un heureux concours de circonstances ce rêve complètement fou s'est réalisé.
Personnage d'abord effacé et un rien soumis dans une histoire où elle doit jouer un rôle de doublure pour le tournage d'une scène de nu, Natacha s'affirme de plus en plus pour finalement prendre le dessus sur son ami qui ne cesse de lui faire des entourloupes. «Il n'a pas été facile de se mettre dans la peau de cette demoiselle aux deux facettes, ce d'autant que j'ai un caractère plutôt bien trempé et que le second rôle me convient beaucoup mieux», souligne la comédienne.
Et puis, il y a la scène du baiser et celle quelque peu déshabillée, délicate à interpréter: «J'ai dû en parler à mon copain pour avoir son consentement». Toujours est-il que le résultat est très concluant et que l'expérience, même fort contraignante en regard des sacrifices qu'elle exige, se révèle extrêmement positive pour l'intéressée: «Quand tu as la caméra pointée sur toi, c'est comme si le monde entier te regardait!»
Le voile va se lever tout soudain et Lucie Pahud, avec une certaine amertume, souffle: «Je suis obligée de faire une pause, car je dois terminer mes études. Mais je compte bien ne pas me faire oublier!» Alors, à bientôt. /paf