Les caisses à savon nouvelle génération

25 juin 2007, 12:00

Elles avaient fière allure, hier après-midi, les caisses à savon qui s'élançaient sur la piste du Bas-Monsieur. «Enfin, caisses à savon, c'est pour les enfants et les nostalgiques...», concédait Jonathan Berger, du comité de l'association romande du speed-down, la version moderne de la discipline.

Signe des temps, aujourd'hui, les petits bolides sont toujours plus perfectionnés. On trouve des systèmes de freinage hydraulique, des carrosseries en carbone, des suspensions type Formule 1...

«Il est loin le temps où les freins n'étaient que cinq bouts de bois qui traînaient par terre. La petite voiture en bois avec les roues de pousse-pousse...», se souvient le jeune passionné, 21 ans et déjà 15 ans de pratique au compteur.

Chez les Berger, la caisse à savon, c'est une histoire de famille. «Mon père en a trouvé une dans une brocante. Avec mon frère, on a commencé sur la pente devant la maison, jusqu'à ce qu'un organisateur de courses nous repère.»

De fil en aiguille, Jonathan s'est retrouvé assis au volant d'une Carriolis, «la catégorie la plus dangereuse et la plus forte en émotion». Ces bolides venus d'Italie peuvent foncer jusqu'à 120 km/h sur les grandes pistes. Hier, certains ont tout de même atteint les 70km/h sur celle de Bas-Monsieur, longue d'un kilomètre. «La discipline se professionnalise. On aimerait qu'elle soit reconnue comme sport», explique le pilote.

Hier, les plus jeunes avaient 6 ans. Pour les débutants, peu importe que la voiture soit ancienne ou non. «On voit tout de suite, si ça leur plaît. S'ils ont les «jetons» ou pas!» / syb