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Le médecin volant boucle son tour du monde en 85 000 kilomètres

Wojciech Mirski, le médecin volant chaux-de-fonnier, a terminé son tour du monde en monomoteur. Flashes sur la troisième étape de l'aventure. «Welcome to the Earthrounders club!» (bienvenue dans le club de ceux qui ont fait le tour du monde). Accueil au champagne sous la banderole tendue sur le tarmac de l'aéroport des Eplatures samedi dernier. Wojciech Mirski, le «Flying Doctor» chauxo-polonais, bouclait sa troisième étape au-dessus de la planète d'un joyeux battement d'ailes de son fidèle Piper Comanche. Emotion à fleur de cockpit.

07 juil. 2007, 12:00

En 340 heures de vol en tout et 85 000 kilomètres tracés dans les cieux - deux fois le tour du monde en fait -, des émotions, Wojciech Mirski en a plein la soute. Les plus fortes? Le survol en rase-mottes du cratère du Ngorongoro en Tanzanie, «presque à saisir les girafes par le cou». C'était lors de la première étape, en novembre. De la dernière, en mai-juin de Buenos-Aires aux Eplatures, il porte aux nues de ses souvenirs les chutes d'Iguazu, le survol de Rio de Janeiro et celui de New York.

Rio. «Il y a une dignité incroyable qui se dégage de la sculpture énorme du Christ sur le Corcovado. ça vous prend le c?ur, qu'on soit religieux ou pas.» Le pilote plane encore bien au-dessus des plages de Copacabana et d'Ipanema. New York, il l'a abordé par l'embouchure de la rivière Hudson, puis Manhattan et le trou de Ground Zero. Wojciech Mirski y a ressenti très fort «la pulsation de ce nombril du monde».

Mais c'est au-dessus de New York aussi que l'anesthésiste volant a eu quelques frissons. «A 500 pieds au-dessus de la statue de la Liberté, il y a un trafic fou. Une nuée d'hélicoptères et d'avions me passaient sous et sur le ventre. L'espace aérien est congestionné et il y a des risques de collisions évidents.» Le pilote n'avoue pas d'autres frousses pendant cette troisième tranche de vols. En tout cas rien à comparer à la traversée chahutée de l'Equateur au large du Gabon en novembre. Sur l'Amazonie, il a pourtant fallu éviter les nuages chargés d'orages. «Ceux qui passent dedans ne reviennent pas. Il y a des vents verticaux qui grimpent à 300 km/heure. De vrais aspirateurs!» Wojciech Mirski a ramené une photo du radar à éclairs de bord constellé de points rouges.

Le passionné de découvertes a pu une nouvelle fois étancher sa soif de connaissances: au centre spatial de Kourou en Guyane, à Cap Canaveral en Floride, à Kitty Hawks (Caroline du Nord) d'où les frères Wright se sont envolés, à l'usine-musée Piper de Lock Haven (Pennsylvanie), des chaînes de laquelle est sorti le Comanche 260 C de Wojciech Mirski en... 1970.

Le médecin volant chaux-de-Fonnier a enfin traversé l'Atlantique de Saint John's, en Terre Neuve canadienne. «D'où Marconi a envoyé le premier signal TSF en Angleterre, un «s»», glisse le pilote encyclopédique. Neuf heures trente de vol jusqu'aux Açores. Une promenade, comparé aux 16h et 3800 km de la plus longue traversée au-dessus du Pacifique... /RON

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