L’homme qui se présentera ce mercredi 6 mars sur la scène du Casino ne nous avait pas habitués à un tel rythme: en 2018, l’année de ses cinquante ans, Dominique A nous a gratifiés de deux bijoux, «Toute Latitude» et «La fragilité».
Sur le premier album, il chante le couple qui se délite («Lorsque nous vivions ensemble»), les souvenirs cauchemardesques («Corps de ferme à l’abandon») et l’insouciance de la jeunesse («Toute latitude»).
Le second explore avec délicatesse l’amour incompris («J’avais oublié que tu m’aimais autant»), l’amour des mots («La poésie») ou encore l’amour d’une certaine sensibilité («La fragilité»). «Tu ne peux pas t’en vanter, mais il te faut la défendre à chaque instant», dit-il à propos de cette précieuse fragilité que défend l’artiste depuis longtemps, avec constance.
La cinquantaine sereine
Depuis le lumineux «Eléor» en 2015, Dominique A semble avoir trouvé une sérénité qui l’amène à des textes et des mélodies plus évidentes, celles d’un compositeur apaisé qui a le don de nous faire voyager.
Et ce n’est pas tout, puisque le superbe titre «Immortels» qu’il avait composé pour Alain Bashung (et que ce dernier avait enregistré sans se décider à le mettre sur «Bleu pétrole») connaît, ces derniers mois, un succès post-mortem mérité. «Je ne t’ai jamais dit / Mais nous sommes immortels / Pourquoi es-tu parti / Avant que je te l’apprenne», susurre le génial interprète de «Gaby oh Gaby».
En savoir plus: le site du Casino
Qu’il chante ou pas ce titre sur scène (il l’avait lui aussi enregistré en 2009 sur l’album «La musique», sans connaître le succès de la version Bashung), Dominique A mérite à coup sûr le déplacement au Casino.
Car ce tendre poète qui pose ses textes avec douceur en studio se transforme devant le public. Il fait le show sans chichis, la voix puissante, porté par des musiciens impeccables, avec une élégante gestuelle toute personnelle. C’est beau, un quinquagénaire qui continue de rêver et de faire rêver.
Casino du Locle, mercredi 6 mars à 20h30.