Dassault Systèmes est l'un des plus gros éditeurs de logiciels trois dimensions (3D) en Europe, où il détient près de 50% du marché. Fort de 6000 collaborateurs, il a développé les programmes de sa société soeur Dassault Aviation (Mirage, Rafale, Falcon) et de plusieurs constructeurs d'automobiles. Catia V5 permet d'établir «des simulations très compliquées», d'animer de véritables maquettes 3D, a souligné Denis Senpéré, vice-président de Dassault pour l'Europe du Nord. Des gros manufacturiers aux PME, 80.000 industries l'utilisent pour concevoir, fabriquer, gérer, recycler leurs produits. Et le géant international a jugé nécessaire d'avoir en Suisse un relais pour une formation adéquate. Il a choisi la Haute Ecole Arc ingénierie, «au centre de l'Arc jurassien industriel».
Pour celle-ci, cliente de Dassault depuis 1998, Catia V5 regroupe les fonctions nécessaires à la fois pour l'enseignement et pour ses activités croissantes de recherche appliquée et de développement. Il décloisonne de plus les secteurs conception, simulation, production et ergonomie-design.
«Notre rôle est de former des ingénieurs qui soient performants le plus vite possible dans une industrie globalisée», a souligné le directeur Guido Frosio, accompagné de professeurs. Et pourquoi ce logiciel? Parce qu'il offre le double avantage d'avoir le vent en poupe et d'être européen.
L'école se défend de devenir ainsi dépendante d'un seul partenaire. Car Catia V5 n'exclut pas la connexion d'autres programmes spécialisés non conçus par Dassault. Et selon Denis Senpéré, un ingénieur qui s'est familiarisé à la modélisation numérique intégrée sur ce système peut l'appliquer sur d'autres logiciels. Le but commun étant de rester «concurrentiels face aux Asiatiques». /AXB