Seul Fleurier n'a pas mathématiquement assuré sa place, mais l'on voit mal comment celle-ci pourrait lui échapper. Il faudrait que l'équipe du Val-de-Travers concède deux revers consécutifs et que, dans le même temps, Ajoie II remporte sa dernière rencontre face à Prilly. Seul un sorcier africain serait encore en mesure de barrer la route sacrée qui mène aux play-off aux Fleurisans. Et encore...
Du côté imérien, la place a été conquise de haute lutte. Cinquième lors des deux précédents exercices, les Sainti-Bats ont connu plus de difficultés cette année. Le départ de plusieurs joueurs clés en début de saison, un partenariat chancelant avec Tramelan et des blessures à répétition ont largement conditionné la saison de Saint-Imier. «A l'image de notre rencontre face à Star Chaux-de-Fonds, nous avons évolué un bon tiers de la saison avec seulement deux blocs. Sur la longueur, le manque de fraîcheur nous a fait perdre plusieurs points importants», concède l'entraîneur Pascal Vuilleumier. «Les nombreux départs m'ont contraint d'aller puiser dans notre secteur formation. Certains novices ont ainsi été lancés dans le bain, mais sont encore trop légers pour jouer en deuxième ligue.» Après l'euphorie de l'an passé (Saint-Imier était parvenu jusqu'en finale), le coach avait pourtant averti le comité durant l'hiver 2006 de la nécessité de trouver des joueurs pour renforcer l'équipe. Son souhait ne fut pas exaucé.
Malgré les difficultés rencontrées, les Sainti-Bats n'entendent pas ranger leurs patins de sitôt, mais espèrent au moins passer un tour en play-off. «On veut à tout prix éviter de tomber contre Université ou Vallée de Joux. Mais, quoi qu'il arrive, c'est nous qui partons avec le sourire aux lèvres et les autres équipes avec la pression sur leurs épaules», conclut Pascal Vuilleumier.
Le partenariat avec Tramelan n'a pas répondu aux attentes des joueurs et de l'entraîneur imériens, loin de là. «Contrairement à ce qui avait été convenu, les joueurs prêtés ne viennent que disputer les matches et ne participent à aucun entraînement. Au-delà des tensions que cette situation a créées dans le vestiaire, il était difficile de trouver une cohésion interne et de travailler les automatismes», note Pascal Vuilleumier.
Dans ce contexte, il ne serait donc pas surprenant que la collaboration ne soit pas reconduite. / LME