Marla est «une putain du bonheur», une jeune femme qui revendique, dans «Marla, portrait d’une femme joyeuse», les amours tarifées comme un choix de vie.
Créé par Denis Maillefer pour Magali Heu, jeune comédienne issue de la Manufacture (Haute Ecole de théâtre romande), ce monologue revisite le genre de l’autofiction. Saisi par le témoignage très médiatisé d’une prostituée française de 20 ans, actrice porno assumée, l’homme de théâtre lausannois a puisé dans ce récit le matériau brut, cru, d’un portrait subjectif et subversif de femme libre, singulièrement libre.
Marla est une Virginie Despentes sans le soufre, ni la provoc. Adepte d’une logique matérialiste aux résonances troublantes, elle estime moins avilissant de vendre son corps «à bon prix» plutôt que de «s’abrutir dans un emploi sous-payé». Bien plus que la prostitution, la pièce pose la question du rapport au corps, du droit à en disposer librement, du sacro-saint plaisir et...