«Une période névralgique», confirme Frédéric Hainard, adjoint au chef de la police de sûreté neuchâteloise. Durant ce «mois critique», les voleurs profitent de la pénombre pour s'introduire principalement dans les villas et les petits immeubles locatifs. Avec l'arrivée de la neige, qui «laisse des traces», le nombre d'effractions baisse.
Le canton de Berne, très touché chaque année par le phénomène, vient de mettre en garde sa population. A Neuchâtel, aucune «vague de cambriolages» n'a encore été constatée. Il demeure que, selon les statistiques cantonales, les effractions sont effectivement en recrudescence à cette période, observe Frédéric Hainard. Et si Neuchâtel a pour l'heure été épargné, trois cambriolages ont en revanche été commis entre dimanche et hier en Ajoie.
Pour prévenir le phénomène, la gendarmerie neuchâteloise a été sensibilisée. Lors de leurs missions intercalaires, les agents multiplieront les surveillances.
Dans le canton, les régions d'ordinaire les plus touchées sont Le Locle et La Chaux-de-Fonds dans le Haut, Cornaux, Cressier et Marin dans le Bas. Le profil des cambrioleurs change également selon l'endroit. «Plutôt des locaux» dans le Haut, alors que les communes du Bas situées sur l'axe autoroutier sont davantage victimes de cambrioleurs qui se déplacent de canton en canton, relève Frédéric Hainard.
Des vagues qu'il était difficile d'enrayer lorsque «chaque police travaillait dans son petit coin». Désormais, une cellule basée dans le canton de Vaud coordonne la prévention au niveau romand et tessinois, alerte les cantons voisins lorsqu'une série de cambriolages se déclenche. Une structure similaire existe en Suisse alémanique.
Reste quelques mesures de protection élémentaires que chaque habitant est invité à prendre. «Fermer portes et fenêtre, verrouiller les soupiraux et ne pas laisser en évidence argent, cartes de crédit et autres valeurs.» Toute tentation est inutile. / djy