«L'équipe de doux rêveurs à l'origine de ce délire idéaliste a décidé, malgré l'adversité, de relancer ce sympathique défi au gaspillage.» Les vélos roses parviendront-ils à entrer dans nos m?urs? C'est en tout cas le but de la démarche entreprise par cette bande de copains qui, dans la bonne humeur, continue de réunir, réparer et peindre des vélos. Elle souhaite que le mouvement devienne coutumier: «On était obligé d'être quelques-uns pour lancer ça. On a envie qu'il n'y ait plus d'organisme là-derrière. Les gens ont identifié cela à nous et ils pensent qu'ils ne peuvent pas le faire. Mais le but final est qu'on se retire le plus possible et que des gens réparent les vélos tout seuls. On est en train de perdre notre but», soulève un membre de l'équipe, qui souhaite rester «le plus anonyme possible», justement pour se faire quelque peu oublier.
«Les gens peuvent même les prendre chez eux durant l'hiver et les ressortir au printemps. Ce serait parfait! Des personnes pourraient aussi organiser un nouveau lancement.» Les instigateurs des vélos roses ont envie que la population se mêle au principe, mais ils ne vont pas pour autant tourner la page! D'ailleurs, un nouveau local accueille ces magnifiques montures rose bonbon: la maison de «la Locomotive», en deçà de la rue du Commerce, à hauteur des voies de chemin de fer. «On a une cave et un atelier pour les réparer. Avant, ce n'était vraiment pas pratique, les vélos étaient entreposés chez moi, dans quatre caves!»
En sus, un nouveau concept: ces locaux sont ouverts au public tous les derniers mercredis du mois. «Les gens sont invités à venir réparer leur propre vélo. Quelqu'un sera présent en permanence pour les aider.» Et que les bicyclettes soient roses, jaune fluo ou rouge pétant, c'est ouvert! «C'est indépendant des vélos roses, on met cela en place pour la promotion du vélo!» Bien entendu, les engins dont le destin est de devenir un vénérable vélo rose sont les bienvenus... / SBI