Neuchâtel en détiendra 47,6%, La Chaux-de-Fonds 36,75% et Le Locle 15,65%. Le Conseil d'administration sera composé de cinq membres, deux pour Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds et un pour Le Locle.
«Tout porte à croire que Sirun sera assez solide pour tenir le choc de la concurrence. Nous serons un acteur incontournable du monde énergétique neuchâtelois!», a lancé Antoine Grandjean, directeur des SIN. «Sirun sera le n° 3 romand de la distribution multiénergétique.»
Le conseiller communal a répondu aux interrogations, tour à tour sur le financement, les emplois, les énergies vertes ou le «déficit démocratique».
Le radical Jean Dessoulavy a salué Sirun mais aurait souhaité une politique de promotion des énergies renouvelables «plus ambitieuse». «Comment concilier développement des énergies renouvelables et économie d'énergie d'une part et pression sur les prix et profit de l'autre?», a questionné le socialiste Didier Rochat. Il a proposé un projet de résolution pour qu'un rapport d'information sur Sirun soit présenté annuellement.
Pour le libéral Jean-Charles Authier, «Sirun est un projet d'une ambition remarquable: 155 millions de capital-actions. Enfin un projet RUN concret!»
L'UDC Steven Bill s'est demandé si «on n'aurait pas pu aller plus loin et vendre les SI à une société privée».
La création de Sirun «réduira notre droit de regard sur les SI. L'énergie n'est pas une marchandise, c'est une ressource qu'il faut gérer avec parcimonie. Les lois du marché ont gagné sur la démocratie!», s'est exclamé le vert Blaise Horisberger.
Antoine Grandjean a répondu que Sirun était «au moins autant démocratique que les SI actuels. Si quelqu'un perd du pouvoir, c'est moi!»
L'amendement PopVertsSol pour que Sirun exerce ses activités selon des principes écologiques a été refusé par 25 non, six oui et quatre abstentions.
Antoine Grandjean s'est dit d'accord sur le fond «mais l'amendement est illégal, car c'est une ingérence incompatible avec la responsabilité individuelle des membres du Conseil d'administration». / BWE