Proximité, guichet unique, partenariat avec toutes les composantes de la société, renforcement du sentiment de sécurité, économies budgétaires: la police unique a revêtu ses plus beaux atours hier matin à La Chaux-de-Fonds. La plus grande ville du canton, sous réserve de l?approbation de son Conseil général, sera un pionnier en la matière. Les professionnels s?accordent à le dire: ce sera mieux qu?avant. Et d?autres communes du canton s?apprêtent à suivre cet exemple chaux-de-fonnier.
Les mêmes arguments seront servis aujourd?hui aux députés du Grand Conseil. Ils se pencheront sur la loi cantonale instituant, d?ici à 2014, un corps unique pour le canton. Le texte a de bonnes chances de passer la rampe. Un aménagement de dernière minute a permis de rallier les villes de Neuchâtel et du Locle à son contenu.
Le débat n?en sera pas moins vif. Il mêle des thèmes aussi sensibles que la sécurité publique, l?autonomie communale et les finances publiques. Dans ce dernier cas, les autorités chaux-de-fonnières sont convaincues du bien-fondé de leur démarche. La disparition de la «locale» entraînera des économies. La cité en a bien besoin. En est-il de même pour toutes les communes du canton?
La tâche de proximité, elle, préoccupe le citoyen en premier lieu. Son sentiment d?insécurité réclame la garantie d?une présence policière. Si l?expérience chaux-de-fonnière s?avère positive, la population ne versera pas de larmes sur sa «locale». Cette expérience pourra servir les autres communes, en particulier Neuchâtel et Le Locle.
Reste les ultimes questions. Le canton a-t-il les moyens, de par sa taille, de conserver un système sur plusieurs niveaux? Un seul corps n?est-il pas apte à relever les défis? Se réfugier derrière le clocher communal ne servira personne. L?expérience chaux-de-fonnière ? et celle des autres communes qui la suivront ? aura valeur d?enseignement. Il importera d?en tirer un bilan. Faire feu avant toute sommation n?est pas utile. / DaD