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Le tronçon de la H20 fêté hier montre la voie à l'évitement des villes

Inauguré hier en grande pompe au Crêt-du-Locle, le nouveau tronçon de la H20 n'est cependant qu'un début. Il faut maintenant passer à l'évitement des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle ont réaffirmé les orateurs. «Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux...» Le fameux air du «Livre de la jungle» gaillardement interprété par la fanfare des Armes-Réunies ponctuait l'inauguration du nouveau tronçon de la H20 hier en fin d'après-midi. Pile derrière la gare du Crêt-du-Locle rouverte de fraîche date. Un tronçon d'autoroute de trois kilomètres environ, entre le giratoire de «Sur les Sentiers» et la jonction du Crêt-du-Locle. Il aura coûté 42 millions, dont 21 millions à la charge du canton, c'est-à-dire «le dixième du centre de la Maladière», relevait Nicolas Merlotti, ingénieur cantonal. L'accouchement fut long. «Il a pu être peaufiné au cours des 42 mois de sa gestation, soit deux mètres par jour de travail», résumait le vice-président de la Ville du Locle Charles Häsler. Cette première étape a été dûment saluée par tous les orateurs, qui en ont souligné les enjeux. Elle s'inscrit dans le développement économique du Crêt-du-Locle, appelé à devenir un pôle cantonal, un site industriel modèle, un élément stratégique du RUN, détaillait le président de la Ville de La Chaux-de-Fonds Laurent Kurth. L'ensemble de la H20 doit être reconnu route nationale, et «les autorités doivent entreprendre sans délais une étude afin que le projet soit remis à la Confédération en 2009».

22 sept. 2007, 12:00

«Le plus important reste à faire: l'évitement des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle», renchérissait Charles Häsler. Le Locle est malade de son trafic: 24 000 véhicules par jour en plein centre-ville. Dans les années 1980, quand on parlait de l'A5 entre Neuchâtel et Saint-Blaise, le tronçon le plus chargé, celui de Saint-Blaise, comptait 28 000 véhicules par jour. «Si la tranquillité de Saint-Blaise vaut une autoroute à quatre voies enterrée, Le Locle mérite bien son évitement.» On l'attend depuis 1986... Or, la H20 figure dans le réseau de base des routes nationales du plan sectoriel des transports «et nous avons confiance dans le vote des Chambres fédérales qui le ratifiera d'ici un an. Nous demandons à l'Etat de tout mettre en oeuvre afin que le dossier soit déposé au lendemain du vote des Chambres!» Le Locle n'est pas un terminus, c'est une étape de l'axe Berne-Neuchâtel-Besançon. Les autorités françaises l'ont bien compris. «Il n'est pas admissible que Le Locle et La Chaux-de-Fonds restent un îlot d'étranglement.»

«On peut se demander légitimement pourquoi on n'a pas commencé par Le Locle», opinait le conseiller d'Etat Fernand Cuche. Le Conseil d'Etat a pris la décision de planifier les études d'évitement des deux villes «mais il faudra l'étroite collaboration des autorités fédérales pour que le travail que nous ferons puisse être homologué». Cela dit, les transports en général doivent faire l'objet d'une réflexion qui s'inscrit dans la notion de durabilité. Ainsi, le Conseil d'Etat a décidé de poursuivre les travaux sur la route des Eplatures, pour la rendre à la mobilité douce. / CLD

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