«Le plus important reste à faire: l'évitement des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle», renchérissait Charles Häsler. Le Locle est malade de son trafic: 24 000 véhicules par jour en plein centre-ville. Dans les années 1980, quand on parlait de l'A5 entre Neuchâtel et Saint-Blaise, le tronçon le plus chargé, celui de Saint-Blaise, comptait 28 000 véhicules par jour. «Si la tranquillité de Saint-Blaise vaut une autoroute à quatre voies enterrée, Le Locle mérite bien son évitement.» On l'attend depuis 1986... Or, la H20 figure dans le réseau de base des routes nationales du plan sectoriel des transports «et nous avons confiance dans le vote des Chambres fédérales qui le ratifiera d'ici un an. Nous demandons à l'Etat de tout mettre en oeuvre afin que le dossier soit déposé au lendemain du vote des Chambres!» Le Locle n'est pas un terminus, c'est une étape de l'axe Berne-Neuchâtel-Besançon. Les autorités françaises l'ont bien compris. «Il n'est pas admissible que Le Locle et La Chaux-de-Fonds restent un îlot d'étranglement.»
«On peut se demander légitimement pourquoi on n'a pas commencé par Le Locle», opinait le conseiller d'Etat Fernand Cuche. Le Conseil d'Etat a pris la décision de planifier les études d'évitement des deux villes «mais il faudra l'étroite collaboration des autorités fédérales pour que le travail que nous ferons puisse être homologué». Cela dit, les transports en général doivent faire l'objet d'une réflexion qui s'inscrit dans la notion de durabilité. Ainsi, le Conseil d'Etat a décidé de poursuivre les travaux sur la route des Eplatures, pour la rendre à la mobilité douce. / CLD