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Le Locle veut conserver son école d'ingénieurs

Un groupe de citoyens fâchés par la décision du Conseil d'Etat de déplacer l'école d'ingénieurs du Locle à Neuchâtel a décidé d'exprimer son mécontentement haut et fort. Une pétition circule pour demander à ce dernier de reconsidérer sa position. Quant à la recherche de locaux à Neuchâtel, elle est loin d'être aussi fructueuse que prévu. Un déménagement en 2008 pourrait être compromis. «Les Loclois sont assez remontés. Ils ont de plus en plus l'impression d'être les dindons de la farce. Si ça continue comme ça, notre ville ne sera bientôt plus qu'un corridor pour véhicules.» Le constat est amer. En cause, la décision de fermer le site du Locle de la HE-Arc ingénierie pour emménager à la rentrée 2008 dans de nouveaux locaux à Neuchâtel. Avant de remonter en 2014 dans les Montagnes, à La Chaux-de-Fonds, lorsque les questions des transports (Transrun) et du site (construction d'un bâtiment) auront été réglées. C'est du moins ce que le Conseil d'Etat a annoncé en avril.

02 nov. 2007, 12:00

Mais au Locle, nombre de citoyens n'apprécient que très modérément de voir leur école fermer ses portes, d'autant que c'est pour déménager deux fois en l'espace de sept ans. «On ne déplace pas une école d'ingénieurs comme on change d'appartement. Sans parler des coûts que cela engendrera. On se demande bien quelle est la logique. Surtout si l'on pense qu'il faudra construire un nouveau bâtiment à La Chaux-de-Fonds, alors qu'il en existe un ici. On ne comprend vraiment pas», relate Géraud L'Eplattenier, initiateur de la pétition et étudiant de 1re année à l'école d'ingénieurs du Locle.

L'étincelle qui a mis le feu aux poudres et décidé quelques citoyens à lancer cette pétition, c'est l'annonce parue le 27 août dans nos pages comme quoi le Conseil d'Etat était à la recherche de locaux pour la HE-Arc à Neuchâtel. «C'est l'élément qui nous a décidés à réagir. Nous avons ici une école tout à fait fonctionnelle. Tout cela est absurde», s'insurge le jeune étudiant.

La pétition demande ainsi au Conseil d'Etat de reconsidérer sa position et de prendre en compte la bonne qualité de l'enseignement, en adéquation avec le tissu industriel de l'Arc jurassien. Elle insiste aussi sur le fait que la disparition du site du Locle affaiblira significativement la ville et accentuera les disparités.

«Dans les Montagnes, il est toujours difficile de se faire entendre», constate Géraud L'Eplattenier, sous-entendant que la seule solution est donc de crier fort. «La pétition, c'est une première étape. Si on ne nous écoute pas, on ira plus loin», commente Florence L'Eplattenier, mère de l'initiateur de la pétition et conseillère générale popiste au Locle, mais pour qui cette initiative est totalement indépendante de son engagement politique.

Jusqu'ici, quelque 500 signatures ont déjà été récoltées. Le délai, fixé dans un premier temps au 31 octobre, a été prolongé, au moins jusqu'à fin novembre. /CGM

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