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"Le Haut veut vivre" craint une simple réfection de la ligne

"Le projet de mobilité du canton de Neuchâtel est en péril", s'inquiète le collectif "Le Haut veut vivre". Il appelle au soutien de son initiative pour une liaison rapide.

18 juin 2014, 11:10
Train de passage au rebroussement de Chambrelien.

Au lendemain de la démission d'Yvan Perrin, ex-conseiller d'Etat chargé d'élaborer un nouveau projet de RER neuchâtelois, le collectif "Le Haut veut vivre" tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme. "Le projet de mobilité du canton de Neuchâtel est en péril et malgré les promesses des opposants au Transrun (dont M. Perrin faisait partie) de présenter un plan B, nous risquons de nous retrouver avec une simple réfection de la ligne actuelle", accusent ses membres dans un communiqué. 

Car si le canton veut toucher des deniers fédéraux, il y a urgence. Les sept parlementaires neuchâtelois s'en sont d'ailleurs inquiétés dans un courrier envoyé lundi au Conseil d'Etat. D'ici à fin octobre, le canton doit présenter à Berne un nouveau projet de mobilité, qui inclut la liaison entre le Haut et le Bas.

700 millions pour 4 minutes

"Comme il n'y a aucun plan B, M. Perrin avait surtout réfléchi à l'amélioration de la ligne actuelle jusqu'à présent", critique le collectif. "Le coût estimé, qui sera fixé en août par les CFF, est de 700 millions! 700 millions pour 4 minuscules minutes de trajet en moins."

A cela s'ajoute l'interdiction d'utiliser les tunnels (des Hauts-Geneveys) à partir de 2019. L'Office fédéral des transports impose en effet la réfection des tunnels d'ici à cette date, pour éviter tout accident.

Aux yeux du collectif, même si le canton décide de se lancer dans une ligne directe: "Les travaux ne pourront jamais être terminés en 2022 comme c'était prévu avec le Transrun et l'OFT exigera la réfection des tunnels pour 2019 quoi qu'il arrive. On voit mal alors les CFF participer au financement de la ligne directe ET au financement de la sécurisation des tunnels."

Des années de travaux

Pour "Le Haut veut vivre", la réfection de la ligne existante entre le haut et le bas du canton prendrait des années. Au mieux: quatre mois de fermeture durant trois étés. Au pire: trois ans de fermeture complète de la ligne. "Imaginer que les Montagnes puissent être reliées aux grandes lignes par les bus durant trois ans semble inconcevable... et pourtant."

Appel au soutien de l'initiative pour une liaison rapide

S'appuyant sur cet argumentaire, le collectif appelle au final au soutien de son initiative, qui sera soumise au peuple début 2015. Celle-ci demande: "Le financement, la réalisation et la mise en service avant 2025 d'une liaison ferroviaire rapide reliant Le Locle à Neuchâtel", pour un temps de parcours de moins de 17 minutes entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel, avec une cadence possible à 15 minutes. "Sans elle, le canton de Neuchâtel risque de se retrouver forcé de vivre les 50 prochaines années (ou davantage) avec une liaison ferroviaire sans avenir. Il s'agirait alors d'une énorme bêtise à 700 millions."

Le collectif demande au Conseil d'Etat de considérer le projet du groupe LiEn, qu'il considère comme la meilleure alternative au Transrun, avec le plus grand intérêt.

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