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Le BCN Tour manque d'impact

Le BCN Tour connaît un grand succès populaire, mais il manque d'impact direct sur le sport neuchâtelois, selon Florian Lorimier, préparateur physique de Didier Cuche et d'autres athlètes préparant les JO.

13 mai 2009, 11:01

«Le concept est excellent. Il s'agit d'un des rares événements fédérateurs dans notre canton. C'est bien que le sport permette de tisser un lien entre toutes les régions.» Florian Lorimier (cofondateur de FIT Performance à Boudevilliers) apprécie le BCN Tour. Il l'aimait encore plus lorsque les étapes reliaient un village à un autre. «On découvrait encore mieux notre canton», se souvient-il. «Mais je comprends parfaitement que pour des raisons logistiques, on ne puisse plus aller partout.»

Un préparateur physique de sa trempe ne peut non plus pas rester insensible aux effets positifs de cette course. «C'est bien d'inciter les gens à bouger, surtout si cela se prolonge d'année en année», relève l'entraîneur de Didier Cuche, Mellie Francon et quelques autres athlètes de niveau mondial. «Il est juste dommage que la plupart des gens se limitent à ne disputer que cette course dans la région. D'autres épreuves, comme celles du calendrier hors stade, sont aussi jolies et ont hélas tendance à disparaître.»

Une des seules autres compétitions profitant vraiment du Tour du canton est certainement le Défi du Val-de-Travers avec sa formule à distances multiples. «Cela démontre que le défi personnel joue un rôle», commente Florian Lorimier. «Disputer six étapes de suite pendant six semaines représente un sacré challenge pour les populaires.»

Le tout est de savoir si tous les concurrents se font du bien. «Par manque de préparation, certains populaires souffrent physiquement», constate ce préparateur physique diplômé par Swiss Olympic. «Ils auraient plus de plaisir en renforçant leur musculature posturale. Leur récupération serait aussi meilleure. Il suffit pour cela de quelques séances régulières lors de la préparation.»

Il ne s'agit pas que d'une question uniquement technique. «Il n'y a pas qu'une bonne manière de courir», reprend le Vaudruzien. «En équilibrant sa posture, on obtient une foulée plus saine et forcément plus performante. On porte moins préjudice à son dos ou à ses genoux. On peut améliorer cela à tout moment. Cela ne sert à rien de vouloir trop corriger la façon de courir. Avec un meilleur maintien postural, la foulée va s'adapter naturellement. On limitera aussi les blessures.»

Cette argumentation ne repose pas sur la théorie. «En 2000, j'avais réalisé une étude dans le cadre du Tour du canton», se rappelle Florian Lorimier. «Nous avions démontré qu'avec un ou deux exercices simples, nous parvenions à améliorer le rendement d'une foulée de 30%. La capacité de récupération devenait aussi plus grande.»

Autre message important: ne pas s'arrêter après le BCN Tour. «Il faut continuer et garder le rythme de deux ou trois séances d'endurance hebdomadaires», conseille Florian Lorimier. «On peut alterner la course avec le vélo ou la natation. L'important est de ne pas perdre le bénéfice de l'épreuve.» /JCE

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