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La baisse d'impôt passe à la trappe

28 avr. 2009, 09:19

L'ambiance morose engendrée par l'actuelle crise économique a eu raison de la proposition des autorités exécutives de La Brévine de baisser le coefficient fiscal de trois points (de 73 à 70). C'est l'excellent résultat des comptes 2008 - quelque 36 200 francs d'excédent de revenus, auquel il faut ajouter des amortissements supplémentaires pour un montant de 220 000 francs - qui a motivé cette demande.

Dans sa séance de jeudi dernier, le Conseil général a rejeté par huit «non» contre six «oui» cette mesure qui aurait eu pour conséquence une diminution d'environ 200 francs sur la feuille d'impôt de chaque contribuable.

Entre les pour et les contre, la discussion a été très vive. Dans sa présentation, Etienne Robert-Grandpierre, président de commune, a précisé que le risques encourus par une telle adaptation auraient été minimes: «Nous ne bénéficierons plus des effets positifs de la péréquation financière certes, mais nous estimons qu'il serait positif, en ces temps de crise, de lancer un message différent auprès de la population, laquelle s'est déjà beaucoup investie pour la commune».

Frédéric Cabré a renchéri: «Par solidarité envers les communes moins bien loties que nous, il ne faut pas chercher à vouloir garder à tout prix une péréquation qui pourrait être utilisée par d'autres collectivités publiques. De plus, il est positif de redonner un peu de pouvoir d'achat à nos citoyens». Rémy Grether, conseiller communal, a encore ajouté que La Brévine est une commune rurale: «Le monde paysan est peu touché par la crise actuelle. Il est cependant en crise depuis longtemps et la baisse envisagée n'aura que peu d'influence sur les rentrées d'impôt».

Tout autre son de cloche du côté des opposants. Grégory Robert s'est dit sceptique: «Entre l'entretien des bâtiments et des chemins, le réseau d'eau, etc., il y a beaucoup à faire. Nous allons au-devant de plusieurs demandes de crédits extrabudgétaires. Il faut utiliser l'argent de la collectivité pour ces travaux». «On est en plein dans la crise et on diminue les impôts, c'est aberrant!», s'est exclamé Patrick Jeanneret. «Il y a trop de flou. Nous ne pouvons pas nous permettre de diminuer les impôts maintenant et de les raugmenter dans deux ans», s'est inquiété Laurent Bachmann.

La proposition du Conseil communal a donc passé à la trappe. Le législatif s'est toutefois prononcé favorablement pour la constitution d'un fonds pour les mesures de crise de 18 000 francs. Cette somme pourrait notamment être utilisée en tant que mesure sociale pour faire face à la crise, aide au chômage entre autre. /paf

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