Lundi soir, le Conseil général des Brenets a accepté son budget 2018 (400'000 francs de déficit) et élu un nouveau conseiller communal, José Decrauzat. Interview.
José Decrauzat, qui êtes-vous?
J’ai 46 ans et cela fait plus de 40 ans que j’habite Les Brenets. Je suis marié et père de trois grands enfants. Mon travail? Agent principal de l’agence du Locle de l’assurance AXA-Winterthur. J’ai déjà participé à la vie politique des Brenets au début des années 2000, comme conseiller général puis communal, sous la bannière de l’Entente brenassière.
J’avais la responsabilité des bâtiments et à ce titre j’ai en particulier monté avec une commission du Conseil général le projet financier de la rénovation de la salle de spectacle. Depuis, je suis engagé dans la vie associative, comme président du FC Les Brenets et de la Fête de la jeunesse.
Le siège laissé vacant par Marc Eichenberger à son départ de la commune est resté vide pendant huit mois. Vous a-t-on appelé du pied?
On m’a tout de suite contacter pour reprendre le poste, mais j’ai refusé dans un premier temps, voulant privilégier mon activité professionnelle et associative. L’équipe du Conseil communal actuel a fini par me convaincre. L’idée de participer à cet exécutif de milice dans cette période difficile me motive.
Vous allez siéger comme indépendant dans un exécutif qui représente des couleurs politiques. Votre «neutralité» ne vous pose-t-elle pas problème?
Personnellement non. Je suis un pur Brenassier. J’ai à cœur de faire avancer ce village, même si la marge d’autonomie communale est de plus en plus mince.
Savez-vous quel dicastère vous allez gérer?
Non, nous nous réunirons en début d’année pour le déterminer.
Avec la baisse des recettes, la hausse des charges, la situation de la commune industrielle des Brenets est actuellement difficile. Cela ne vous fait-il pas peur?
Peur, non. Mais la situation est en effet inquiétante. Il faut pourtant aller de l’avant. La grande question, c’est de savoir si nous pourrons rester indépendants ou si une fusion à court ou moyen terme avec Le Locle s’impose.
Comme toute commune, a priori, on aimerait rester indépendants. Mais il faut voir la réalité en face. Une fusion me paraît personnellement inéluctable.
Fait-il bon vivre aux Brenets?
Oh oui, c’est magnifique! Avec le soleil couchant sur le Doubs, je ne vous dis pas... Et les sociétés locales sont encore très actives.
C’est plus compliqué pour les commerçants, qui doivent se battre contre la concurrence de la France à quelques pas comme contre les grands centres du Locle et de La Chaux-de-Fonds. Mais oui, il fait bon vivre aux Brenets.