Dans l'ombre d'une silhouette en costume d'époque, sa machine à écrire, son plumier, ses manuscrits ou encore ses carnets de notes invitent le visiteur à entrer dans le petit théâtre de sa réalité quotidienne. Engagée en faveur du droit de vote des femmes, T. Combe se lancera avec la même passion dans une croisade contre l'alcool en général et l'absinthe en particulier, ce qui lui vaudra quelques réactions violentes, comme en témoigne une des vitrines. On peut y voir la première page d'un de ses romans, déchirée, et annotée de ces mots: «Pauvre folle! Une place pour Préfargier».
Clin d'oeil aux positions fermes de l'écrivaine contre la boisson maudite, les visiteurs ont été accueillis samedi soir avec des sirops. «On a ensuite débouché les bouteilles à l'étage!», confiait, amusée, la conservatrice des Moulins Caroline Calame. Le vernissage a été l'occasion de présenter au public le nouveau président de la fondation, Vincent Orlandini, successeur du défunt Jean-Pierre Freiburger, ainsi que son vice-président, Paul Jambé.
Tous ont pu apprécier le nouveau parking des Moulins, qui a remplacé le «champ de mines» d'antan. «Que la commune en soit vivement remerciée», a salué Caroline Calame.
Cette dernière signe un ouvrage tout à fait captivant autour de la forte personnalité de l'écrivaine locloise, un récit d'autant plus passionnant qu'il révèle la rudesse du quotidien de son époque. Cette biographie est éditée par la «Nouvelle Revue neuchâteloise», ainsi que «Tim Boum et Tata Boum», un roman pour enfants fortement imprégné de la propagande abstinente chère à T. Combe. A découvrir également, «La Maltournée», aux éditions G. D'Encre. Une exposition à la bibliothèque du Locle et une série de conférences, au Locle et à La Chaux-de-Fonds, complètent l'exposition. / SYB
Conférences: au Musée d?histoire de La Chaux-de-Fonds, le 6 novembre à 20h15 «Une écrivaine engagée: T. Combe» par Caroline Calame; à la Bibliothèque de la ville du Locle, le 17 novembre à 20h15 «T. Combe intime» par Suzy Doleyres; le 2 février 2007 à 20h15, «Pourquoi tant d?histoires?» par Monique Pavillon