On parle beaucoup de politique dans les pages et sur le site d’«ArcInfo» ces jours-ci, d’autant plus que nous avons déployé des moyens exceptionnels pour les élections communales du 25 octobre.
Pour parler de politique de manière plus concrète, nous mettons les habitantes et les habitants au cœur de notre dispositif. Dans les 27 communes du canton (après les fusions), nous les écoutons pour construire les articles que nous publions pendant cette campagne. Là où nous avons organisé des débats (Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Val-de-Travers, Val-de-Ruz), nous avons même filmé leurs réflexions et demandé aux candidats de leur répondre. Sans oublier notre grand sondage en ligne auquel ont répondu près de 900 personnes.
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Résultat? C’est rassurant: la politique locale mobilise toujours. Nous avons quasiment fait le plein dans toutes les salles où nous avons invité du public (avec, certes, une jauge réduite à 30 ou 40 personnes à cause de la situation sanitaire). Les débats, diffusés notamment sur Facebook, ont été vus par des milliers de personnes, en direct ou en différé. Les articles que nous proposons sur les enjeux et les favoris dans toutes les communes suscitent nombre de réactions.
Nous sommes aussi fortement sollicités par les partis. Tous estiment n’être pas assez «servis». C’est normal, ils veulent être vus et entendus. Notre rôle consiste à garantir une certaine équité aux uns et aux autres. Les événements organisés par les partis bien placés dans les plus grandes communes du canton ont notamment droit à plus d’attention que les autres. Nous veillons en outre à prendre la distance nécessaire lorsqu’il s’agit d’évoquer les polémiques qui rythment cette campagne ou d’évaluer les chances de chacun.
Plusieurs tendances se dégagent déjà. Le vote écologiste, souvent abordé lors de nos débats, semble devoir peser lors de ce scrutin. Logiquement, les Verts, voire les vert’libéraux, devraient en profiter et pourraient même faire basculer certaines majorités.
Mais les mauvaises nouvelles économiques sur fond de pandémie pourraient également orienter les électeurs vers les candidats qui sauront le mieux les rassurer, en particulier les sortants.
Enfin, la parité est sur toutes les lèvres. Nous avions d’ailleurs demandé aux partis de proposer si possible une femme pour les représenter lors de nos cinq débats. Malgré cela, il n’y avait qu’un tiers de femmes face au public. A Val-de-Travers, par exemple, seul le Parti socialiste a joué le jeu. Aux électeurs, désormais, de montrer s’ils sont vraiment sensibles à cette question en accordant une prime aux candidatures féminines.