La représentation fleurisanne à l'Assemblée de fusion, organisatrice de la soirée, avait convié une belle brochette d'invités: Jean-Nat Karakash, conseiller communal à Fleurier, Thierry Michel, conseiller communal à Boveresse, et Pascal Stirnemann, conseiller général à Fleurier, sont venus défendre le camp des partisans à la fusion. Face à eux Yvan Perrin, conseiller communal à La Côte-aux-Fées, Jean-Bernard Wieland, président de la commune des Verrières, et Valentin Hotz, conseiller communal à Fleurier. Le conseiller d'Etat Jean Studer et le député au Grand Conseil fribourgeois Charly Haenni étaient également présents.
Beaucoup de thèmes ont été abordés et beaucoup de questions posées. Nous avons retenu les meilleures passes d'armes.
Au sujet du coefficient fiscal, fixé à 72 points et considéré comme intenable par les opposants: «Je reconnais que 59 points à La Côte-aux-Fées, c'est trop bas», argumente Yvan Perrin. «Mais un taux de 72 points pour l'hypothétique commune unique ne tient absolument pas la route. Pour le tenir, il faudra fermer beaucoup et à bien des endroits. Et particulièrement dans les petits villages.» A quoi Thierry Michel a répondu: «Le coefficient d'équilibre pour la commune unique est certes peut-être à 83 ou 85 points. Mais celui de La Côte-aux-Fées est à 90 pour 2006! Au prochain Conseil général, vous devrez, Monsieur Perrin, proposer de l'augmenter de 30 points pour être correct.»
Au sujet du personnel communal. «On fait toujours la comparaison avec Le Locle, qui a à peu près la même population qu'au Val-de-Travers», dit Valentin Hotz. «Dans le domaine des Travaux publics que je connais bien, il est prévu 19,5 postes de cantonniers pour la commune unique. Hors, il y en a 38 au Locle, pour une surface sept fois plus petite!» «Le Locle est une ville, le Val-de-Travers bien plus dispersé», s'est défendu Thierry Michel. «Les 19,5 postes correspondent au nombre actuel de cantonniers. Il n'y aura pas plus de travail après qu'avant.»
Parmi le public, deux camps s'étaient clairement formés. Les uns applaudissant les partisans, les autres faisant de même pour les opposants. A la fin de la séance, personne n'avait changé de camp. /FAE