Quel bilan tirez-vous du travail d'Hughes Wülser?
Jean-Pierre Veya: Je ne suis en fonction que depuis six mois, mais j'ai en tête comme ancien conseiller général les gros dossiers menés par Hughes Wülser. Je citerais la création de Bikini Test, le sauvetage - on peut l'appeler comme ça - du TPR, la rénovation du théâtre, la fondation d'Arc-en-Scène. Il a aussi mis ses compétences au service d'événements ponctuels, comme les Ecolades, qui reviendront dans les Montagnes neuchâteloises. Hughes Wülser a aussi joué un rôle dans les instances culturelles cantonales, romandes et suisses.
Le délégué travaillait à 100%. Vous mettez son poste au concours à 50-60%. Pour faire des économies?
J.-P.V.: Non. En fait, les Affaires culturelles sont en réorganisation, en lien avec la candidature du Locle et de La Chaux-de-Fonds à l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco. Tout ce qui touche aux musées sera sorti du cahier des charges du délégué culturel pour être versé dans une «case» patrimoine, également rattachée aux affaires culturelles. D'où cette économie sur le poste de délégué, qui a été estimée par Hughes Wülser lui-même.
Face aux difficultés de la Ville, certains estiment qu'on pourrait se passer d'un délégué culturel...
J.-P.V.: Le Conseil communal pense clairement que non. Tout d'abord nous sommes convaincus que la ville a une carte importante à jouer sur le plan culturel. Toujours en lien avec la démarche Unesco, nous voulons pérenniser le bénéfice des manifestations Art nouveau. Plus largement, il y a un intérêt manifeste pour le tourisme culturel en Suisse et au-delà. La ville a un potentiel évident à mettre en avant. Par ailleurs, le délégué culturel est une courroie de transmission indispensable entre les acteurs culturels et le Conseil communal. Ils sont nombreux, dans plein de domaines. Moi, je n'aurais pas le temps de faire ce travail.
Effectivement, le cahier des charges tel qu'il est paru dans l'annonce est long comme un jour sans pain...
J.-P.V.: Hughes Wülser a dressé la liste de ce qu'il fait au quotidien. Elle aurait pu être plus brève. Mais elle a le mérite d'être complète de ce que nous attendons du ou de la futur(e) délégué(e) aux affaires culturelles!
Et la collaboration avec Le Locle dans ce domaine?
J.-P.V.: Rien n'est encore de défini. Mais je dois rencontrer prochainement mon collègue Marcelo Droguett. C'est un des sujets que l'on devra approfondir. / RON