Bien que l'économie soit florissante, bien qu'un certain patron gagne 44 millions et demi par année, un parti s'attaque à l'AVS, à l'AI, aux indemnités chômage, tout en prétendant que le problème essentiel, c'est la sécurité. «Quels vœux pourrais-je vous souhaiter?» La santé? Plutôt pouvoir se faire soigner sans que cela coûte trop cher. La prospérité? Plutôt le courage de surmonter l'adversité. Mais le bonheur, oui, on pouvait le souhaiter, celui «d'être avec des amis, avec lesquels on peut surmonter tous les problèmes».
La diacre Geneviève Pipoz se référait aussi à la Bible: Jésus était montré du doigt car il pactisait avec ceux que la société écarte. En ces temps où les pauvres et les marginaux sont repoussés, elle rappelait la nécessité du partage. Or, «les dernières votations ont été souvent indignes, avec l'affirmation du repli et de la peur. L'Eglise aurait pu parler plus fort. J'ai entendu une seule fois le mot «dignité».
Malgré la gravité des propos, cette fête a été joyeuse, agrémentée par l'orchestre le Rétro. Et les quatre joueuses de cithare de Butterfluy, dont une mère et sa fille, ont offert un pur moment d'émerveillement. Un gros moment d'émotion quand Georgette Hostettler, une toute vieille grand-maman, est montée sur scène pour entonner «Les anges dans nos campagnes». Des initiatives comme celle-là, ça vous tire des larmes... /CLD