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La Bible et la politique au Noël de l'Avivo

Les acquis sociaux sont menacés malgré une économie florissante, on l'a vu lors des dernières votations. Samedi au Noël de l'Avivo du Locle, les orateurs ont cité les Saintes Ecritures pour dénoncer une injustice qui dure et perdure. «Le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont fauché vos champs crie, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur». Le conseiller communal Marcelo Droguett avait fait une année de théologie en sus de ses études de médecine. On l'a entendu citer l'Ecclésiaste au Conseil général. Lors du Noël de l'Avivo, samedi à la salle Dixi, il a cité cette épître de saint Jacques pour dénoncer l'injustice sociale. Devant une très vaste assistance, même si les 440 membres que compte la section du district du Locle, présidée par Denis de la Reussille, n'étaient pas tous là. «La dernière fois que j'ai parlé devant autant de monde, c'était au Chili, juste avant le coup d'Etat»...

26 nov. 2007, 12:00

Bien que l'économie soit florissante, bien qu'un certain patron gagne 44 millions et demi par année, un parti s'attaque à l'AVS, à l'AI, aux indemnités chômage, tout en prétendant que le problème essentiel, c'est la sécurité. «Quels vœux pourrais-je vous souhaiter?» La santé? Plutôt pouvoir se faire soigner sans que cela coûte trop cher. La prospérité? Plutôt le courage de surmonter l'adversité. Mais le bonheur, oui, on pouvait le souhaiter, celui «d'être avec des amis, avec lesquels on peut surmonter tous les problèmes».

La diacre Geneviève Pipoz se référait aussi à la Bible: Jésus était montré du doigt car il pactisait avec ceux que la société écarte. En ces temps où les pauvres et les marginaux sont repoussés, elle rappelait la nécessité du partage. Or, «les dernières votations ont été souvent indignes, avec l'affirmation du repli et de la peur. L'Eglise aurait pu parler plus fort. J'ai entendu une seule fois le mot «dignité».

Malgré la gravité des propos, cette fête a été joyeuse, agrémentée par l'orchestre le Rétro. Et les quatre joueuses de cithare de Butterfluy, dont une mère et sa fille, ont offert un pur moment d'émerveillement. Un gros moment d'émotion quand Georgette Hostettler, une toute vieille grand-maman, est montée sur scène pour entonner «Les anges dans nos campagnes». Des initiatives comme celle-là, ça vous tire des larmes... /CLD

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