«Je suis heureux de pouvoir bénéficier de cette mesure et de cette opportunité pour me soigner.»

Encadré par les gendarmes, un dealer de méthamphétamines (ou crystal), comparaissait ce lundi 7 février devant le tribunal criminel des Montagnes neuchâteloises, pour une procédure simplifiée visant à suspendre sa peine, soit quatre ans de prison ferme, au profit d’un traitement.

2,2 kg en deux ans

De novembre 2018 jusqu’à la date de son arrestation, deux ans plus tard, ce quadragénaire loclois a déployé un important trafic de stupéfiants. Les quantités vendues et remises, au moins 1,75 kg, relèvent du cas grave.

L’enquête a montré qu’il avait acquis au moins 2,2 kg de méthamphétamines, à 125 francs le gramme, auprès de diverses personnes. Une partie était utilisée pour sa consommation personnelle, l’autre revendue ou remise à son amie, également consommatrice et revendeuse.

Complice condamnée

Celle-ci a été condamnée en octobre dernier pour des faits similaires mais portant sur des quantités moindres, soit 600 grammes dont 400 revendus, à une peine privative de liberté de 30 mois, dont six mois ferme et 24 mois avec sursis pendant quatre ans.

La jeune femme a également bénéficié d’une suspension de sa peine au profit d’un traitement thérapeutique.

Laissée en liberté, elle a l’obligation de se soumettre à des entretiens, ainsi qu’à des contrôles d’urine réguliers, voire inopinés, dont les résultats sont transmis à l’Office d’exécution des sanctions et de probation (OESP).

Le dealer loclois doit lui suivre sa thérapie dans un centre de traitement et de réinsertion pour personnes toxicodépendantes fermé, où il a été admis le 25 janvier dernier. «Je me rends compte que ce sera long, mais cela se passe bien. On m’a confié un travail. Je m’intègre gentiment», a-t-il expliqué.

Il devra en outre s’acquitter du paiement de sa part des frais de la cause, soit près de 8000 francs. Idem pour sa complice.

Justice: peine suspendue pour le dealer de crystal loclois

Condamné à quatre ans de prison ferme, le dealer loclois de méthamphétamines voit sa peine suspendue au profit d’un traitement.