Dans la froide nuit de samedi à dimanche, le Bikini Test a résonné de tout son soûl Salle comble pour le James Taylor Quartet qui n'a laissé aucun répit à un public de feu... Entrée en matière saisissante suivie d'un marathon d'une heure trente.
James Taylor, en meneur de groupe survolté, a fait briller ses plus beaux atouts en exploitant son répertoire oscillant entre des airs punk funk, soul et acid jazz et quelques accents psychédéliques. Formé en 1985, le quartet peut se targuer d'une quinzaine de disques et de collaborations audacieuses (U2, The Wonderstuff, Manic Street Preachers, pour ne citer qu'eux). À la fois précis et déchaînés, ils ont enchaîné les sets avec une facilité jouissive. Une machine bien huilée, qui, après plus de 20 années d'activité, continue de convaincre par sa puissance de live, jamais refréné.
Le public, un peu plus âgé que d'habitude, s'est reconnu dans cette bande de post-trentenaires toutes chemises dehors Tourbillon de souvenirs, ambiance seventies, entre Goldfinger et Mission Impossible, pour une apothéose Starsky and Hutch! Dans cette débauche power flower, il y avait pourtant du flegme, un petit côté classieux et léger. Une effervescence maîtrisée pour un son furieux grâce à une basse puissante, une guitare à la fois docile et impromptue, une batterie déchaînée ainsi qu'un hammond groovy. Le quartet a été longuement rejoint par deux invités, une voix suave et une trompette rétro, pour les meilleurs effets.
Un beau dialogue peut-être un peu écourté entre le public et le «JTQ» qui quitta la scène après un seul rappel, malgré des applaudissements appuyés. Cette nuit-là, les artistes accomplissaient leur dernière performance en Suisse avant de continuer leur tournée européenne. Ils ont offert un concert dont les articulations parfaites se vivaient dans des jeux d'alternances, osant même des clins d'il hip-hop et des claps rétro. Un feu d'artifice de bonne humeur! /pxs