Le bingo du siècle: 25 millions à l'Euro Millions!

04 juin 2007, 12:00

Il a cru que c'était une farce, Luc Thorax, le patron du tabac-journaux «Au bar des amis» de Villers-le-Lac, quand il a reçu vendredi à 23h un coup de fil lui signalant qu'un billet de l'Euro Millions validé chez lui avait gagné le gros lot: 15 millions d'euros, 25 millions de francs grosso modo! Mais c'était vrai, même si le gagnant ne s'était pas encore manifesté hier en fin de matinée. On se perdait en supputations. Des bruits persistants le donnent pour un Montagnon, voire un Chaux-de-Fonnier. Luc Thorax a bien son idée sur la question. Non, il ne le connaît pas et du reste ne dévoilerait jamais son nom, déontologie oblige. «Mais il ne peut être que des Villers ou de Suisse voisine. Ce n'est pas la saison du tourisme et je connais tout le monde...»

Si ce gagnant veut vraiment avoir une sécurité absolue, «il n'est pas tenu de venir ici, il peut aller au centre de paiement de Besançon ou de Belfort». Il sera escorté par un conseiller financier de la Française des jeux, «pour lui ex pliquer de ne pas faire n'importe quoi. Il y a tellement de drames sociaux, de gens qui perdent la boule et dilapident». Toujours est-il que cet heureux homme (ou femme) a soixante jours pour se manifester, faute de quoi «son gain tombera dans la supercagnotte».

La nouvelle a couru urbi et orbi. Hier matin, l'ambiance était au beau fixe autour du bar: «Eh Luc, depuis que tu es vedette, tu ne dis plus bonjour?», «Je peux avoir un autographe?» Depuis 27 ans qu'il est patron de ce bar, c'est la première fois que Luc Thorax voit une somme si faramineuse gagnée chez lui. Cela dit, son établissement, dûment surnommé «la maison de la chance», est inscrit au «Quid». C'est le dixième gros lot gagné chez lui, dont, en 1996, un lot de 9 millions de francs français (à peu près un million et demi d'euros) gagné par... un Chaux-de-Fonnier d'origine italienne.

Mais 25 millions, qu'est-ce que cela représente, visuellement? «Un million, c'est dix centimètres de haut en billets de 1000», explique le Chaux-de-Fonnier Paul Hofer, qui vient jouer tous les dimanches. Faites le calcul... Comme le conclut fort justement Luc Thorax, «des sommes tellement folles, on n'arrive pas à les maîtriser en termes d'années de travail». /cld