Effet de la fusion avec Le Locle, entrée en vigueur depuis cette année, les Brenassiers ont désormais accès aux bibliothèques communales. Dès lors, l’abonnement au Bibliobus, qui passait une fois par mois aux Brenets, a été résilié ce printemps.

Cette annonce a fait réagir des habitants, qui font actuellement circuler une pétition pour inciter les autorités de la nouvelle commune fusionnée à revenir sur leur décision.

L’idée d’une fusion reste liée à des économies d’échelle en essayant de ne pas avoir des doublons.

Miguel Perez, président de la Ville du Locle

«Ça fait partie de tous ces points qui empoisonnent une fusion, le petit se sentant méchamment arnaqué par le grand», relève Miguel Perez, président de la Ville du Locle. «Si nous ne connaissions pas la situation financière que nous traversons, les petites économies, comme celle du Bibliobus (une prestation d’environ 10 000 francs par an), n’auraient même pas été évoquées.»

Avantages et inconvénients

La fusion a permis aux Brenassiers d’éviter la mise sous tutelle de l’Etat (qui planait faute de relève politique), et de bénéficier du coefficient fiscal loclois, le plus bas des Montagnes neuchâteloises. Toujours au chapitre des avantages, le personnel communal brenassier a vu l’ensemble des salaires légèrement revus à la hausse pour s’adapter à ceux du Locle. Mais les mariages de raison ont également des inconvénients.

«Que l’on y soit favorable ou pas, l’idée d’une fusion reste liée à des économies d’échelle en essayant de ne pas avoir des doublons tant dans l’administration que dans les services rendus à la population», rappelle Miguel Perez.

«C’est dans cette optique que le Conseil communal pense que l’abandon du Bibliobus aux Brenets est largement compensé par l’accès aux deux bibliothèques locloises tant par les heures d’ouverture que par les prestations fournies.»

Livraison possible

Le président de la Ville rappelle en outre que «les Brenassiers venaient au Locle avant la fusion pour aller à l’école, à la gare, au Technicum, au guichet social régional (services sociaux, AI, AVS, prestations complémentaires, etc.), à l’Etat civil, au service de l’urbanisme, au poste du service du domaine public, à la Migros, etc. Seraient-ils d’un coup frappés d’immobilisme s’agissant d’aller chercher des livres à leur convenance au Locle?», se demande-t-il.

Les pétitionnaires s’inquiètent pour les jeunes et les aînés. «Un enfant scolarisé aux Brenets ne va pas prendre le train tout seul pour aller à la Bibliothèque des Jeunes. Pour une personne non motorisée, la Bibliothèque de la Ville n’est certes pas moins accessible que les magasins où elle a ses habitudes, mais les livres lui ajoutent un poids et parfois un encombrement non négligeables.»

Miguel Perez rassure: «Bien entendu, si une grand-maman grabataire ne peut pas se rendre au Locle, nous nous arrangerons pour lui livrer une commande qu’elle aura pu passer par téléphone, par internet (le site de la Bibliothèque de la Ville est inscrit au budget 2022) ou par courrier.»

L’abandon du Bibliobus aux Brenets fait réagir

Une pétition circule actuellement pour défendre le maintien du Bibliobus aux Brenets.