Réalisé en collaboration avec Pro Natura et le Service cantonal de la faune, des forêts et de la nature (SFFN), le projet de Maison de la tourbière a été présenté ce mercredi matin à l’hôtel du Cerf, aux Ponts-de-Martel.
Racheté en 2014 grâce à un vaste élan populaire, le restaurant abritera un centre d’interprétation pour le public et un centre de compétence pour les spécialistes.
Grand public et spécialistes
Complément au sentier didactique qui sera étendu et réaménagé, le premier espace permettra au public, avant ou après une balade sur le terrain, de découvrir les spécificités des tourbières, ainsi que les enjeux de leur exploitation, qui a marqué l’histoire de la vallée.
Le centre de compétence proposera lui des formations aux spécialistes. «Il en existe peu», souligne Philippe Jacot-Descombes, conservateur cantonal de la nature au SFFN. «A l’heure actuelle, seule une dizaine de personnes disposent des connaissances requises en la matière.»
La Suisse figure parmi les plus mauvais élèves à l’échelle européenne en matière de conservation des habitats et milieux naturels. Depuis 1900, la surface des marais suisses a diminué de 82% et environ 90% d’entre eux ont été détruits.
10 000 visiteurs attendus par année
«La tourbière des Ponts-de-Martel est la plus grande d’un seul tenant de tout le pays. Nous attendons 10 000 visiteurs par an», a expliqué Jean-Daniel Rothen, président de la fondation du Musée de la tourbière. Six à huit chambres et deux dortoirs seront réalisés dans l’hôtel du Cerf, qui restera le restaurant du village.
Devisé à 7,4 millions de francs, le projet bénéficie du soutien des autorités du village, qui ont octroyé un don de 500 000 francs en 2018. La Maison de la Tourbière figure au programme des Accords de positionnement stratégique de l’Etat, qui lui a accordé un prêt sans intérêt d’un million, ainsi qu’un don de 300m000 francs.
Architecte et muséographe sont dans les starting-blocks. Le début des travaux est prévu l’été prochain.