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La fête avec les Festival Strings

03 févr. 2006, 12:00

Il est difficile de se renouveler dans Mozart, où l?inflation règne plus que jamais en ce moment. Pour Hiroko Sakagami, mercredi à la salle de musique, se renouveler signifie mettre en relief ce qui constitue l?essence du concerto dit «Jeunehomme». La pianiste y parvient grâce à une technique brillantissime. Dans l?andantino, comme dans les cadences, son chant est profond. Cela dit elle doit se méfier de sa virtuosité. Celle-ci l?incite à prendre le presto dans un mouvement excessif par sa vitesse. A la tête des Festival Strings de Lucerne, Achim Fiedler s?efforce de retenir la soliste afin de rétablir l?expression.

Intense musicalité

Le programme, conçu pour la tournée du 50e anniversaire des Festival Strings, a exhalé une délicieuse atmosphère de fête, qui s?est concrétisée ensuite tout naturellement dans l?univers postromantique de la «Sommernacht», d?Othmar Schoeck. Une interprétation flamboyante dans laquelle l?auditoire n?eut aucune peine à entrer, d?autant plus que le duo violoncelle-violon, a dénoté une intense musicalité. Dans la «Sérénade pour orchestre à cordes op 22», de Dvorak, les cinq mouvements se trouvent idéalement caractérisés. Relevons l?envolée de la valse, la nostalgie du larghetto, l?exaltation de l?allegro vivace. On apprécie l?élégance des cordes, la sonorité pure du registre des premiers violons, conduits par Daniel Dodds, qu?on croirait entendre un seul violon. La patte du chef Achim Fiedler, lui aussi violoniste, est tangible dans cette formation. Le bis, Tchaikovski, a créé une communication toute neuve, quasi familière, entre les interprètes et le public. On souhaite réentendre bientôt les Festivals Strings. / ddc

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