L’appartement du locataire, la salle du Conseil communal, les caves, l’écurie et la grange. Le 31 mars dernier, c'est tout le corps principal de la ferme de la Grande-Joux qui partait en fumée lors d'un terrible incendie.
Ce mardi matin, la ville de Neuchâtel, propriétaire du bâtiment, a annoncé qu'elle mettra tout en oeuvre pour que l’exploitant puisse poursuivre son activité dans les meilleures conditions possibles.
Monument historique
Le locataire sera aussi étroitement associé au projet de reconstruction, "qui devra répondre à la fois aux contraintes de protection du patrimoine, avec une reconstruction à l’identique, et aux normes actuelles d’un outil de travail moderne", relève la Ville dans un communiqué.
Le bâtiment est en effet mis sous protection au titre de monument historique. Le linteau de la porte d’entrée porte ainsi la date sculptée de 1750. Le domaine fait partie, avec celui de la Petite-Joux, d’un legs du prince Louis d’Orléans à la Bourgeoisie de Neuchâtel en 1512.
Enquête toujours en cours
Lors de l'incendie, des mesures de sécurisation du site avaient immédiatement été prises, afin d'éviter notamment que les murs encore debout ne s’effondrent. Ces travaux préliminaires sont encore en cours. Propriété du locataire, la stabulation avec salle de traite construite à quelques mètres de là a heureusement échappé aux flammes.
Une enquête est toujours en cours afin de déterminer les causes exactes du sinistre. Quant au montant du dommage, il appartiendra à l’Ecap, Etablissement cantonal d’assurance et de prévention, de l'évaluer. Le locataire et sa famille, sains et saufs, ont été hébergés provisoirement chez un voisin.
Le point sur l'enquête ainsi qu'un retour sur l'histoire de ce bâtiment protégé à lire dans nos éditions payantes de mercredi.