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YS Neuchâtel cherche «tueurs» désespérément...

YS Neuchâtel, qui s'est incliné lourdement sans se battre à Bienne samedi, se rend ce soir chez un autre ténor de la LNB: Langenthal. Les Neuchâtelois doivent absolument devenir, ou se dénicher, des «tueurs»! Les mines étaient défaites, samedi à l'issue de la défaite (5-0) encaissée au Stade de glace. Plus que le revers, c'est davantage la manière dont YS Neuchâtel a perdu qui faisait peine à voir. Aucune rébellion, aucun signe d'énervement, comme si perdre était somme toute logique. «C'est contre des équipes comme Coire, Martigny ou Thurgovie que l'on peut rivaliser», se défend Cyrill Pasche. «Pas contre Lausanne, Bienne ou Langenthal...» Le hic, c'est que les «orange et noir» se déplacent ce soir au Schoren de Langenthal (avec les mêmes Fribourgeois et Bernois). Alors, une nouvelle défaite «normale» en vue?

18 sept. 2007, 12:00

C'est vrai, le néo-promu neuchâtelois a le «droit» de perdre contre les grosses écuries de LNB, largement supérieures techniquement, tactiquement et du strict point de vue des individualités. Mais YS Neuchâtel n'a pas le droit de ne pas se battre, de laisser jouer l'adversaire sans guère oser aller lui piquer la rondelle. Samedi, Bienne - à trois blocs! - a fait ce qu'il a voulu de Neuchâtelois apathiques, lents et désunis. «J'ai parfois l'impression que les jeunes jouent tellement de matches qu'ils se disent que perdre de temps en temps, ce n'est pas trop grave.», se désole Alain Pivron

«On joue du bout de la canne, on ne fait pas peur à l'adversaire», reconnaît assez justement Cyrill Pasche. «Nous devons devenir beaucoup plus agressifs!» Le hic - oui, un autre - c'est qu'Alain Pivron n'a personne dans son effectif capable d'endosser le rôle de leader, de secouer le cocotier.

Hinks et Welch, les deux étrangers d'YS, sont davantage deux grosses erreurs de casting que des meneurs. Deux leaders sur le papier, mais intrinsèquement inférieurs aux renforts bernois et fribourgeois. C'est bien simple, samedi la «triplette de parade» Welch-Pasche-Hinks a compilé un bilan de -3. Sacrés renforts...

«Le leader est censé faire la première mise en échec», commente Alain Pivron. «Les miens regardent jouer... Des fois, je me demande ce que je pourrais bien changer.» Vendredi face à Coire, Hinks et Welch ont joué dans deux lignes différentes, puis dans la même le lendemain. Cela n'a rien changé. Pire, le Canadien et l'Américain se plaignent de leur maigre temps de jeu (ils ont d'ailleurs sollicité un entretien hier soir avec les dirigeants...)! Ainsi, samedi, c'est la ligne fribourgeoise Abplanalp-Genazzi-Hasani, voire celle du vétéran Aebersold, qui a montré les plus belles choses...

Alain Pivron soulève que ses soucis actuels peuvent aussi provenir «du manque de cohésion» entre ses joueurs. «Nous n'avons pas eu de camp d'entraînement. Les gars ne se connaissent pas!» D'où un cruel «manque d'automatismes», comme le soulignait Cyrill Pasche. Ainsi, le power-play neuchâtelois est bien loin d'être le plus efficace de la ligue. «On se fait des petites passes, un petit dribble par-ci, par-là, alors que les passes devraient claquer», note Alain Pivron.

Peut-être est-ce là également le fruit d'un autre problème typiquement neuchâtelois: comment être efficace en situations spéciales - celles qui font la différence dans le hockey moderne! - quand on ne s'entraîne que trois fois par semaine? «Sur trois séances, une est consacrée aux situations spéciales», explique l'entraîneur. «Certains gars doivent donc rester pas mal sur le banc. Il ne reste donc que deux séances d'entraînement véritables...» Et si certains ont encore des passe-droits pour courber l'une ou l'autre, les affaires d'Alain Pivron ne s'arrangent guère...

Pas facile l'apprentissage de la LNB! / DBU

BIENNE - YS NEUCHÂTEL 5-0 (2-0 1-0 2-0) Stade de glace: 1988 spectateurs. Arbitres: MM. Prugger, Kaderli et Kurt. Buts: 13e Beccarelli (Tremblay, Miéville) 1-0. 16e Tuomainen (Fröhlicher) 2-0. 24e Tschantré (Tuomainen, Fröhlicher, à 5 contre 4) 3-0. 43e Tremblay (Othmann, Reber) 4-0. 50e Tuomainen (Fröhlicher, Zalapski, à 5 contre 4) 5-0. Pénalités: 5 x 2? contre Bienne, 7 x 2? (Pasche, Lussier, Abplanalp, Schär, Hasani, Werlen, Rytz) contre YS Neuchâtel. Bienne: Caminada; Meyer, Reber; Zalapski, Fröhlicher; Gossweiler, Thommen; Tremblay, Miéville, Beccarelli; Tuffet, Othmann, Zigerli; Steiner. YS Neuchâtel: Thuillard (55e Ciaccio); Kamerzin, Kamber; Zwahlen, Rytz; Lussier, Werlen; Ott, Mano; Welch, Pasche, Hinks; Abplanalp, Genazzi, Hazani; Aebersold, P. Krebs, Berger; Schär, J. Krebs, Zbinden. Notes: Bienne sans Wetzel ni Gerber (blessés). YS Neuchâtel sans C. Camichel (retourné à Berne), Hezel (blessé), Scheidegger, Personeni (surnuméraires) ni Dorthe (actuellement prêté à Yverdon), mais avec Philippe Rytz et Pascal Berger (Berne). Présence dans les gradins lors des deux premiers tiers de John von Boxmeer, l?entraîneur de Berne. 55e, temps-mort demandé par YS Neuchâtel. Tuomainen et Thuillard désignés meilleur joueur de chaque équipe.
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