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Vous avez dit stratégie?

02 nov. 2011, 08:51

Un hôpital unique de soins aigus pour le canton de Neuchâtel et un Centre de traitement et de réadaptation (CTR) également unique. Nous en avions déjà parlé longuement dans ces colonnes. La direction et le conseil d'administration de l'Hôpital neuchâtelois ont osé franchir le pas dans le plan stratégique qu'ils viennent de présenter au Conseil d'Etat. Sans oublier des portes d'entrée décentralisées à Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et au Val-de-Travers avec des Centres de diagnostic et de traitement (CDT) pour assurer la sécurité sanitaire 24 heures sur 24. Bref, une vraie vision stratégique telle qu'on l'attend depuis des années.

Seul petit problème, tout cela n'est pas prévu avant, au mieux, 2022. Courageux mais pas téméraires, les organes dirigeants de l'HNe! Ils savent bien que de tels choix ne peuvent pas se concrétiser du jour au lendemain. Ils ont donc préparé, à côté de leurs projets pour 2022, une phase de transition qui a pour but de tenter de satisfaire tout le monde. Ainsi, La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel conserveront tous les deux, en tous cas pour les dix prochaines années, leurs activités dans les domaines de la médecine, des urgences et des soins intensifs ainsi que des blocs opératoires accessibles 24 heures sur 24. Et ils auront chacun deux pôles de compétence: la chirurgie et l'oncologie dans le Haut, le centre mère-enfant et l'appareil locomoteur dans le Bas.

Cette phase de transition a un coût, celui d'un investissement de plusieurs dizaines de millions de francs pour mettre à niveau l'hôpital de La Chaux-de-Fonds. Un investissement qui ne devrait être utilisé qu'une dizaine d'années puisqu'en 2022, tout sera chamboulé. Sans oublier qu'en conservant deux sites hospitaliers de cette envergure pour un canton de 170 000 habitants, nous ne sommes pas près de réduire des coûts de fonctionnement déjà bien élevés.

La nouvelle version du plan stratégique de l'Hôpital neuchâtelois semble donc poser plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Hier soir, les premières réactions que nous avons recueillies semblaient plutôt réservées, tant dans les Montagnes que sur le Littoral.

On se réjouit de voir ce que le Conseil d'Etat en pense et va en faire. La balle est maintenant dans son camp. Va-t-il pour une fois empoigner le dossier à bras le corps et définir une véritable vision stratégique d'une politique hospitalière courageuse? On peut au moins l'espérer!

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