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Vingtaine d'emplois en jeu

L'industriel Pierre-Alain Blum veut sauver trois sociétés chaux-de-fonnières en sursis concordataire. Dont le sort dépend de l'attitude des banques, en particulier de la BCV Une vingtaine d'emplois sont menacés à La Chaux-de-Fonds au sein des entreprises horlogères Comtec SA, Clartec SA et Horatec SA, en sursis concordataire. A l'issue des assemblées des créanciers qui se sont déroulées jeudi, l'homologation des concordats est toujours incertaine. Elle dépend de l'attitude de deux banques créancières, lesquelles, si elle refusaient le concordat, signeraient sans doute l'arrêt de mort de ces entreprises. Dommage, d'autant qu'un repreneur - qui n'est autre que la société IKF, aux mains de l'homme d'affaires Pierre-Alain Blum - devrait permettre d'assurer la poursuite des activités.

28 janv. 2006, 12:00
«Le tissu industriel du Haut s'effiloche, il n'y a plus de vrais patrons qui s'engagent»

«J'espère sincèrement que ces banques, les banques cantonales vaudoise et neuchâteloise, accepteront le concordat, indique le commissaire au sursis, Daniel Burkhalter. Car s'il est vrai qu'elles ont perdu des sommes importantes dans l'opération, elles n'ont aucun intérêt économique à ce que les sociétés soient déclarées en faillite: les banques ne sont pas considérées comme créanciers privilégiés. Elles ne récupéreraient rien du tout.»

Equilibre atteint en janvier

Par contre, dans le cadre du concordat, elles récupéreraient 15% de leur mise (quelques centaines de milliers de francs). D'où une certaine incompréhension du commissaire au sursis, qui attend une réponse d'ici mi-février. D'autant que les trois sociétés, qui ont toujours poursuivi leur activité depuis l'octroi du sursis, devraient atteindre l'équilibre financier ce mois encore. Avec des activités étroitement imbriquées et les mêmes propriétaires, Horatec, Comtec et Clartec sont actives dans la sous-traitance horlogère, et notamment la fabrication d'aiguilles, les étampes et la pose de matière luminescente. Et si, par exemple, la BCV refusait le concordat, elle bloquerait la reprise de la principale de ces sociétés, Horatec, puisqu'elle détient plus du tiers du passif de cette société.

«Si je peux aider, je le ferai»

L'homme qui s'est engagé pour leur reprise n'est pas un inconnu, puisqu'il s'agit de l'homme d'affaires Pierre-Alain Blum. «J'ai beaucoup investi pour permettre à ces sociétés de survivre, nous a-t-il expliqué hier au téléphone. Et d'autres investissements importants sont prévus. Il est donc important que la principale banque créancière se positionne rapidement. La situation dure depuis trop longtemps.»

L'ancien propriétaire d'Ebel a décidé d'intervenir surtout «parce que j'ai le sentiment que le tissu industriel du Haut s'effiloche, et qu'il n'y a plus de patrons qui s'engagent vraiment.» Et de rappeler, encore une fois, que «le produit fini ne m'intéresse plus». Pas question, donc, de reprendre ou de relancer une marque. «Mais si je peux aider des sociétés chaux-de-fonnières, je le ferai, histoire de sauvegarder des places de travail qui risqueraient d'être délocalisées en Extrême-Orient.»

Pierre-Alain Blum a ainsi repris en 2005 la présidence de deux autres sociétés, «qui se portent parfaitement bien», les sociétés Sored et Zappella & Bressan, toujours à La Chaux-de-Fonds, actives dans la sous-traitance industrielle, et notamment la fabrication de ressorts. /FRK

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