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Une rue parée de joyaux

A La Chaux-de-Fonds, la Charrière possède des immeubles typiques de la fin du XIXe siècle, ainsi qu'une ferme du XVIIe. Au bout, le Crématoire constitue le bijou Art nouveau de cet ensemble La Charrière a sa poste, son collège, ses commerces, ses cafés-restaurants, ses infrastructures sportives. Le découpage pratiqué lors du recensement fédéral 2000 considère la rue comme un quartier. Pour parfaire le tableau, il faut lui ajouter celle des Moulins qui croise la Charrière à la hauteur du 14.

20 août 2006, 12:00

La rue «était certainement à l'origine une route charretière, carrossable certes, mais malaisée et cahoteuse», écrit Charles Thomann dans son ouvrage «L'Histoire de La Chaux-de-Fonds inscrite dans ses rues» (Editions du Griffon, 1965). «Cette charrière méritait pourtant déjà le nom de chemin, alors que presque seuls des sentiers et des pistes pénétraient dans les joux avoisinantes. Ce chemin vicinal, au sud-est de son tracé actuel, conduisait les villageois aux fermes voisines, en particulier à l'une de celles du Cernil-des-Arbres, anciennement le Café des Sports, Charrière 73», écrit encore le chroniqueur local.

Juste avant le cimetière, le restaurant La Cheminée a pris place dans une maison à la belle clé de voûte et «conserve un fin cartouche au millésime de 1627». D'autres demeures datent de la fin du XIXe siècle, comme le bâtiment de Charrière 13 qui, selon l'Inventaire suisse d'architecture, est «une des images les plus urbaines de La Chaux-de-Fonds» avec la tripartition verticale et horizontale de sa façade.

Oeuvre de Léon Perrin

Au No 81, la bâtisse est officiellement sanctionnée sous la rubrique «baraque à bien plaire». Ce petit chalet a été réalisé par le sculpteur Léon Perrin pour lui-même. L'atelier est au rez et la chambre au-dessus. On peut y admirer «des frises sculptées en négatif dans le bois». La Poste loge au 22. Ce bâtiment a été réalisé en 1905 par l'architecte Laurent Zosi pour un certain Emile Jeanmaire. Il a des «effets redondants de la grammaire néobaroque», lit-on dans l'inventaire.

«Objet de première importance, par son ingéniosité technique, son parti architectural, sa décoration et son symbolisme», le Crématoire, qui a été inauguré en 1909, constitue le joyau de la rue. Il a été réalisé pour la Ville par les architectes Robert Belli et Henri Robert. La décoration en a été confiée à Charles L'Eplattenier et aux Ateliers d'art réunis. / DAD

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