Si les chamois du Mont-D'Amin sont cousins de la chèvre, les mouflons de Dombresson appartiennent à la famille du mouton. Un féru d'animaux en possède une dizaine à l'écart du village.
«J'ai acheté trois mouflons en 2008 au Bois du Petit-Château, à La Chaux-de-Fonds, et dans un parc animalier biennois», raconte Alfred Rohrer. Aujourd'hui, il en détient neuf, dont le mâle et les deux femelles reproducteurs de 3 ans et trois petits nés à la fin mai.
«M'occuper de ces animaux est un pur hobby», poursuit-il. «Depuis mon enfance, dans le canton d'Obwald, je suis un mordu de la vie sauvage. Je vais à la chasse, mais j'aime vraiment les bêtes.»
Au bénéfice d'une autorisation de l'Etat pour détenir ces mouflons en accord avec la loi fédérale sur la protection des animaux, l'éleveur a suivi des cours de gardiennage et visité plusieurs parcs pour observer et échanger des expériences.
«Il n'y a rien à gagner d'un tel élevage, et ça demande du travail, pour surveiller leur santé, les affourager et nettoyer le couvert», dit-il. «Les sangliers, que j'ai élevés pendant plus de 20 ans jusqu'en 2008, étaient plus propres, ils laissaient leurs excréments dehors, dans un coin.»
Les neuf mouflons s'égaillent dans un enclos herbeux de 1200 m2 (le double des exigences légales, selon le Service vétérinaire).
«Au début, ils étaient assez sauvages, mais maintenant j'entre sans problème», sourit Alfred Rohrer. «Je reste prudent avec le mâle. Comme un bélier ou un bouc, il peut boxer dur s'il n'est pas content, et il pèse environ 60 kilos...»
Originaire des montagnes corses, ce type de mouflon vit à l'état sauvage dans les Alpes françaises et valaisannes. /axb