Quartier Général a décidé d’entamer l’année en portant son regard (voyeuriste si l’on en juge d’après l’affiche!) sur les collections privées d’au moins sept prêteurs incognito. Evidemment, il ne s’agit ici que de fragments, de morceaux choisis pour ce qu’ils évoquent aux personnes qui les ont acquis. Présentées dans de petites alcôves refermées, les œuvres retenues s’appréhendent alors comme une tranche d’intimité qu’on aborde avec curiosité, en guignant le goût des autres et leur passion pour l’art.
La scénographie renforce encore ce sentiment avec cet involontaire transept qui nous plonge d’un confessionnal à l’autre sous le regard monochromatique de l’inévitable Olivier Mosset, au pied d’un autel absent. Probablement en raison de la large place faite à la mémoire personnelle et au parcours initiatique dans cette exposition.
Amis peintres
Naviguant au gré des souvenirs amenés par chaque œuvre, on aperçoit ainsi la soif qui anime le collectionneur, sa relation intime à...