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Une étape de la riconquista

Pascal Couchepin a inauguré l'exposition «Mon beau sapin». Pour le conseiller fédéral, la ville, outre Zurich et Dada, est la seule où un mouvement artistique s'est épanoui ces deux derniers siècles en Suisse Le conseiller fédéral Pascal Couchepin a immédiatement saisi l'importance de l'événement. «Cette exposition est une bonne étape dans la riconquista de la ville de La Chaux-de-Fonds», a-t-il dit hier, à l'occasion du vernissage de l'exposition «Mon beau sapin», événement phare de l'année Art nouveau (voir notre édition d'hier).

13 mai 2006, 12:00

Avant les officialités, Pascal Couchepin a pu se rendre compte de la richesse et de la magnifique scénographie de l'exposition. Il l'a parcourue en compagnie du conservateur du Musée des beaux-arts Edmond Charrière.

Dans son discours, évoquant l'ouverture à l'art de la cité, le conseiller fédéral a estimé qu'à part Zurich et Dada, La Chaux-de-Fonds était la seule ville de Suisse où un mouvement artistique s'était épanoui ces deux derniers siècles. Et de reprendre au vol une citation de l'architecte du patrimoine Jean-Daniel Jeanneret: «Peut-être que La Chaux-de-Fonds n'aurait pas dû exister. Heureusement qu'elle est et qu'elle sera encore». Un tonnerre d'applaudissements a retenti dans un hall du Musée des beaux-arts plus que rempli.

Jean-Daniel Jeanneret, justement, n'a pas manqué de souligner que, sans Art nouveau, il n'y aurait pas eu Le Corbusier. Et de lancer une pique à l'adresse de ceux qui «veulent fermer les musées, comme si la culture n'était qu'un caprice de luxe».

«Elle est l'événement positif dont la ville a besoin»

L'architecte a rappelé que la célébration de l'Art nouveau était un «projet collectif». Et d'ajouter qu'il est la volonté et l'affirmation «d'hommes et de femmes d'aujourd'hui qui croient à la valeur de la culture, du patrimoine, qui croient en l'avenir».

Le conseiller communal Jean-Pierre Veya, responsable des Affaires culturelles, s'est dit «fier et heureux» de participer au vernissage de cet événement phare. «Curieux paradoxe, l'Art nouveau s'expose dans les musées, que Charles L'Eplattenier considérait comme les tombeaux de l'art.» L'exposition doit permettre «de dépasser la morosité ambiante. Elle est l'événement positif dont la ville a besoin».

Un siècle plus tard, l'Art nouveau ne serait pas célébré à La Chaux-de-Fonds sans l'Ecole d'art. C'est son directeur Marc Pfister qui l'a rappelé. L'institution a 133 ans d'existence. Elle a été fondée par des industriels visionnaires. «Il m'appartient de vous dire que cette école est toujours présente.»

Et de dresser un «inventaire à la Prévert» sur la contribution des étudiants à la manifestation. Les graphistes pour les affiches ou les invitations; les bijoutiers pour les cadrans des montres de poche, réalisées par Tissot; l'exposition de bijoux à l'ABC: toute l'Ecole d'art a été mise à contribution. «Cette école n'a aucune intention d'épate ou d'esbroufe, c'est une école professionnelle», a encore rappelé Marc Pfister. / DAD

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