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«Une autre idée du temps»

Récemment acquise par Timex Group, la société «Vincent Bérard» confie ses objectifs pour l'avenir. Rencontre dans une ferme neuchâteloise, un symbolique et remarquable écrin pour la marque Au travers de larges baies vitrées, l'oeil embrasse la prairie encore verte. Tout en vieilles pierres et bois ciré, l'atelier résonne du tic-tac familier des Montagnes. C'est ici, au coeur d'une ferme neuchâteloise, que sont nés, sous le crayon de Vincent Bérard, plusieurs modèles prestigieux. Des produits horlogers mécaniques de haute précision, montres, pendules et horloges à grande complication, à l'instar des «Quatre Saisons Carrosse», pièces uniques et chef-d'oeuvre du Compagnon du Temps, la société fondée en 2003 par Vincent Bérard. «De même qu'une terre aride ne peut procurer l'abondance, le noyau créatif de l'entreprise doit pouvoir travailler dans un environnement suscitant le rêve et l'étonnement au même titre que l'objet qui y est réalisé», assure l'horloger-créateur.

22 nov. 2006, 12:00

Un site extraordinaire, avec vaches et oiseaux, où gambadaient encore, il y a peu, chèvres et moutons. «Aujourd'hui, je suis plus horloger que paysan», plaisante Vincent Bérard. Mais la verdure qui ceint l'entreprise fait partie intégrante de sa marque de fabrique, loin du climat aseptisé et climatisé des usines de production. «Maintenir ce site a fait partie de la décision de rachat par Timex, confirme Herbert Gautschi, directeur général de la marque. Le but est de développer le rêve et la philosophie de Vincent Bérard. Le fait qu'il désire continuer à s'impliquer dans la marque était fondamental. Utiliser l'environnement également. C'est un ensemble.»

Au-delà de la vitrine

Le premier modèle de la collection «Fuseau de l'infini», Luvorene I, sera présenté lors de la prochaine foire de Bâle. «Un premier événement qui lancera à la fois la marque et la première collection.» Le produit sera entièrement développé à La Chaux-de-Fonds, avec l'introduction d'une notion relativement nouvelle: la haute décoration. L'accent sera mis sur la formation. L'entreprise prévoit d'engager entre 20 et 30 employés ces prochaines années. «Ça restera une PME. Pour l'heure, nous sommes à La Rochelle... La Frégate va partir!», illustre Vincent Bérard.

En point de mire, le marché asiatique, les pays de l'Est ensuite, l'Europe de toute façon. «Le but étant de constituer en quelques années un réseau international.»

Le secteur «Premium Segment», très prisé par les collectionneurs, enregistre une forte demande aujourd'hui. «Le client devient plus exigeant et il est très bien informé. Il cherche quelque chose au-delà de la montre. Il faut aller plus loin que la vitrine du magasin. Le fait que l'histoire de Vincent Bérard ne soit pas qu'un plan marketing, mais une véritable histoire, a indéniablement eu beaucoup de poids dans la décision de Timex», constate Herbert Gautschi.

L'entreprise tient beaucoup à s'implanter dans la ville et à la représenter. «C'est un retour. On a beau vendre en Asie, l'image doit déjà être très bonne localement.»

Pour l'horloger-créateur, l'aventure s'inscrit dans la continuité. «On va faire à plusieurs ce que je faisais tout seul jusqu'ici: travailler, avec le sourire.» / SYB

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