Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Un vrai film catastrophe

Al Gore en conférence sur le réchauffement. Nécessaire mais ambigu Aux Etats-Unis, «Une vérité qui dérange» semble très bonne à dire. Elle a déjà déplacé plus de deux millions de spectateurs, au point de devenir le troisième plus gros succès de l'histoire (récente) du cinéma documentaire, après «Fahrenheit 9/11» et «La marche de l'empereur». Formé à la télévision, le cinéaste Davis Guggenhein s'est attaché aux pas très déterminés de l'ancien vice-président Al Gore qui, depuis cinq ans, sillonne le monde pour nous annoncer rien de moins que l'apocalypse!

13 oct. 2006, 12:00

Sans fioritures, «l'ex-futur président des Etats-Unis» (pour reprendre l'une de ses plaisanteries favorites) dresse un tableau de notre futur environnemental à faire dresser les cheveux sur la tête. La plus grande partie du film restitue les temps forts de sa conférence alarmiste. Avec une efficacité redoutable, due sans doute à son expérience d'homme politique, Gore manie magistralement graphiques et photos pour édifier son public sur les conséquences du réchauffement climatique. Glaciers anémiques, Floride inondée, Kilimandjaro déneigé, les images chocs défilent, constituant autant de preuves (hélas) irréfutables des thèses catastrophistes relayées par le conférencier.

En dépit d'un académisme parfois pesant, le message passe et c'est tant mieux. Reste que l'omniprésence de Gore finit par irriter, au point de s'interroger sur la véritable finalité du film En clamant urbi et orbi l'imminence d'une catastrophe «dont nous sommes tous responsables», le bougre prépare aussi son très probable retour en politique. / VAD

Neuchâtel, Rex; La Chaux-de-Fonds, ABC; 1h38

Votre publicité ici avec IMPACT_medias