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Un siège à Berne qui suscite des envies

24 sept. 2009, 07:34

Le siège laissé vacant au Conseil des Etats par Didier Burkhalter aiguise les appétits. Du côté des libéraux-radicaux, qui entendent bien le garder, un seul candidat est officiellement connu. Raphaël Comte a fait part de ses intentions au parti. Annoncée aussi hier, la candidature du procureur Pierre Cornu est «précipitée», dit l'intéressé. Même s'il se dit à disposition, l'ancien coéquipier de football de Didier Burkhalter entend respecter la procédure. L'appel du pied n'en est pas moins réel.

La position des deux conseillers nationaux Laurent Favre et Sylvie Perrinjaquet n'est pas connue. Le premier, en poste depuis deux ans à Berne, devrait vraisemblablement rester à sa place. La seconde n'a plus vraiment la cote dans son parti. De plus, l'élection risque de ne pas être tacite. Timidement élue en 2007 aux Chambres fédérales, elle pourrait faire les frais d'un scrutin au système majoritaire. Surtout si les partis adverses présentent des candidatures solides.

Car élection il devrait y avoir. L'UDC revendique ouvertement ce siège. Elle estime que sa discipline a permis de faire élire trois conseillers d'Etat libéraux-radicaux. De plus, rappelle-t-elle, elle n'a pas participé au second tour de l'élection au Conseil des Etats en 2007. Elle avait appelé à voter Didier Burkhalter. Pour ce siège, l'UDC mise sur Pierre Hainard. L'ancien radical, devenu depuis conseiller communal à La Chaux-de-Fonds, présente un visage rassurant. Europhile, il n'a de loin pas la vision de l'UDC zurichoise.

Reste la gauche. Les socialistes ont maintenant placé Didier Berberat sur le maroquin de Gisèle Ory. Adeptes de la représentation proportionnelle aux Etats, ils ne devraient pas se mêler à la lutte. Par contre, les Verts sont déjà en ordre de bataille. Pas question pour eux qu'un UDC prenne ce siège. Ils iront au combat. Reste à désigner un candidat. La conseillère nationale Francine John-Calame? A moins que le POP n'entre en jeu. Fort de ses résultats électoraux aux dernières cantonales, il compte dans ses rangs un homme capable de rassembler une majorité sur son nom: Denis de la Reussille. Le président de la Ville du Locle ne manquerait pas - si son parti en décide ainsi - d'être un adversaire de premier ordre pour la droite. Quel qu'en soit le candidat.

Après une furieuse campagne au printemps, le canton de Neuchâtel pourrait donc revivre une lutte aux couteaux cet automne. Piquant! Le Grand Conseil est appelé à se prononcer la semaine prochaine sur un changement de système électoral pour le Conseil des Etats. Il introduirait, une fois accepté par la population, la proportionnelle. Il garantirait, de manière quasi automatique, un siège à la droite et un siège à la gauche lors des fédérales de 2011.

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