«Si nous ne payions pas notre dîme, le pasteur nous disait que nous ne serions pas bénis de Dieu, que nous irions en Enfer. Lorsque j’ai quitté mon ménage, il m’a même dit que mes enfants risquaient de mourir...»
Après onze ans de procédure (!), le Tribunal de police de La Chaux-de-Fonds jugeait mardi le prédicateur d’une communauté religieuse du haut du canton, aujourd’hui dissoute. Un pasteur qui aurait usé de pressions psychologiques pour pousser ses ouailles à lui verser cette dîme, comme la maman citée ci-dessus.
Condamné par ordonnance pénale en août dernier à 180 jours/amende à 50 francs, le pasteur a fait opposition et conteste l’accusation d’extorsion – ou de chantage – qui le vise. La présidente Claire-Lise Mayor Aubert rendra son jugement ultérieurement. L’ordonnance du Ministère public, qui servait hier d’acte d’accusation, évoque aussi des infractions contre l’intégrité sexuelle (prescrites), de même qu’une réduction de la peine...