Les silhouettes sculpturales, presque iconiques, des machines industrielles de Sébastien Mettraux ont conquis le jury de la 73e Biennale d’art contemporain. Mercredi soir, le jeune peintre s’est vu remettre le Prix de la Biennale au cours d’une soirée événementielle au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds. «Dans les trois toiles exposées, il y a une connexion évidente avec l’identité des Montagnes neuchâteloises, constate le conservateur du musée, David Lemaire. Les mécanismes représentés – machine à guillocher les cadrans et presse à aiguilles – incarnent l’industrie horlogère.»
Né en 1984 et établi à Vallorbe, le lauréat a toujours focalisé son travail sur les objets. Peintes à la manière de natures mortes, ses séries sur des habitations abandonnées, des abris anti-atomiques et les éléments industriels ont pour point commun l’absence de figure humaine. «Malgré tout, on sent comme une présence en observant les toiles», analyse David Lemaire; «on a l’impression que les...