A La Chaux-de-Fonds comme ailleurs, les Eglises sont entrées dans la période de carême, les quarante jours précédant Pâques. Avec des actions diverses.
La plus importante, c'est le jeûne d'une semaine que pratiqueront une dizaine de Chaux-de-Fonniers du 3 au 9 mars. «C'est un jeûne complet. Les participants ne mangent rien du tout, à l'exception éventuellement d'un bouillon à midi et d'une cuillère de miel le matin», témoigne l'abbé Joseph Demierre, qui jeûne lui-même régulièrement depuis dix ans.
L'abbé note que toutes les religions pratiquent le jeûne, dans un esprit de dépouillement, de purification et d'ouverture à la vie de l'Esprit. Renaissante depuis quelque temps, cette expérience (c'est la quatrième à La Chaux-de-Fonds) n'est guère dangereuse, mais il faut s'y préparer, dit Joseph Demierre. «Le corps a suffisamment de réserves et le système digestif se repose.» Les participants, catholiques et protestants, se retrouveront une heure le soir pour un moment de méditation et de partage.
En attendant une série d'animations dans la semaine avant Pâques, les paroisses protestante et catholiques organisent aussi des soupes de carême. Après celle du Grand Temple le 22 février, il y en aura une série aux Forges, aujourd'hui puis les vendredis 7 et 14 mars, toujours à midi. Notre-Dame de la Paix suivra le 21 mars, vendredi saint. La soupe de carême, en l'occurrence de légumes, est une sorte de jeûne symbolique, à l'issue duquel les participants versent dans une crousille l'équivalent de ce qu'aurait coûté un repas normal, au bénéfice, cette année, du droit à l'alimentation dans le monde.
Des bénévoles issus du mouvement évangélique proposent, eux, une soupe de l'amitié, offerte au public tous les mercredis de 17h30 à 18h30 devant Métrople-Centre. «La vraie joie ne s'achète pas, mais se donne, sans attendre de réciproque», commente Jean-Paul Lienhard, qui nous l'annonce. /ron